Militant anarcho-syndicaliste aux ardoisières de Misengrain, Adolphe Groussin avait été inscrit au Carnet B en octobre 1923. En 1925 il était le secrétaire adjoint du syndicat CGTU des ardoisiers de Misengrain. Fiché par la police comme « propagandiste antimilitariste, communiste violent, mauvaise moralité, adepte des théories anarchistes, plusieurs condamnations pour outrages, vol », il participa au mouvement de grève déclenché le 10 juin 1926 à l’appel de Groussin (CGTU) et de Amigouet (CGT) par 300 ouvriers de la carrière suite à une altercation le 4 juin 1926 entre un ouvrier et un contremaître qui s’était soldé par le renvoi de l’ouvrier. Des tracts signés Groussin, Berthereau et Santejean militants unitaires furent distribués appelant à l’action les « camarades confédérés ». Toutefois le lendemain 11, le travail avait repris sans que satisfaction ait été accordée. A cette même époque il avait été classé par la police sur une liste des 17 ouvriers « communistes les plus actifs » de la carrière de Misengrain.
En 1936, avec notamment Ernest Brémon, Louis Gaudish et Arthur Pucel, il reforma la CGTSR à Noyant-La Gravoyère qui compta une vingtaine d’adhérents.