Fils et frère de cinéastes, Adrien Porchet avait fait un apprentissage de photographe avant de devenir opérateur chez son père, puis chez Orphea Film en Suisse, à Paris puis à partir de 1931 à Barcelone où il adhéra au syndicat des spectacles de la CNT.

Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936 et de la Révolution, il se mit au service de la CNT et jusqu’en 1938 réalisa plusieurs reportages sur le front d’Aragon, et des documentaires de propagande. « A cette époque » raconte-t-il « je n’avais pas d’opinions politiques, je n’en ai pas tellement maintenant non plus, mais je lis les journaux, je m’informe… A ce moment-là j’étais syndiqué à la CNT, au syndicat des spectacles publics (…) Durruti m’avait engueulé en me recommandant de poser ma caméra et de prendre un fusil. Mais je lui avais répondu : je leur donne plus de courage, à tes hommes, avec mon appareil qu’avec un fusil ».

Porchet quitta l’Espagne fin 1938 et se réfugia d’abord à Paris avec sa femme et leur fille, avant de rentrer ensuite en Suisse au moment de la Seconde Guerre mondiale. Il travailla ensuite pour diverses maisons de production suisse, puis comme indépendant pour des organisations internationales, la télévision suisse et des émetteurs étrangers.

Adrien Porchet est décédé à Vevey le 2 juin 2008.

Filmoograpgie pour la CNT : -Los Aguiluchos de la FAI (4 courts métrages : Estampas de la revolucion antifascista – Por tierras de Aragon – La toma de Sietamo – La Batalla de Farlete), 1936 ; - Barcelona trabaja para el frente, 1936 ; - La conquista de Carrascal de Chimillas, 1936 ; - Division heroica, 1936 ; - Amanecer sobre España, 1938.