Au printemps 1890 puis 1891, Guillaume Guzzina avait été signalé, avec notamment Bindi (Agresti ?), comme un propagandiste actif dans les milieux d’ouvriers italiens à Paris où il fréquentait les réunions du Cercle anarchiste international de la salle Horel. Selon la police il demeurait rue du Bac.

Le 29 novembre 1891, il avait été l’un des orateurs - avec Viard, Tortelier, Brunet et Tresse - du meeting international tenu salle du commerce (Faubourg du Temple) devant 500 auditeurs et où il avait appelé “tous les compagnons présents, de tous les pays, de faire acte de solidarité envers les révolutionnaires italiens, détenus dans les diverses prisons du roi Umberto, pour s’être dévoués à la grande cause de l’émancipation du peuple”.

En 1892 il faisait partie du groupe italien qui se réunissait Faubourg Saint-Antoine chez le compagnon Rappa. Le 14 février 1892, lors d’une réunion du Cercle anarchiste international de la salle Horel, il avait invité les compagnons à “s’entendre et s’organiser sérieusement pour une action commune, au lieu de perdre le temps en disputes ou en discussions stériles".. Le 27 février, il était intervenu, avec notamment Leboucher, à la fête familiale organisée à la salle Léger, rue du Temple (voir Portfolio) par le Cercle anarchiste international et à laquelle avaient assisté environ 150 personnes. Il y avait notamment déclaré que “seule la révolution abattra Empereurs, rois et présidents de la République” et que c’est par elle que “viendra le bonheur de la classe prolétarienne".

Lors des rafles ayant suivies l’attentat de Ravachol, il fut expulsé de France par arrêté du 29 mars 1892, et s’était réfugié en Suisse. En 1894 son nom figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue de la surveillance aux frontières. Tooutefois un rapport "très réservé" du Ministère de l’intérieur le signalait en tant qu’indicateur ayant prpposé ses services à l’ambassade d’Italie de Paris.