Marius Jauffret, qui au printemps 1893 avait été condamné à 1 mois de prison à Marseille, avait d’abord été le chef de gare à Bargemon pour la Compagnie des chemins de fer du Sud-France jusqu’en octobre 1896. Puis il avait travaillé comme menuisier aux Forges des chantiers de la Méditerranée à La Seyne, dont il fut renvoyé (“mis en promenade” selon le rapport de police) lors de la grève de mars 1898. Il devint alors représentant de commerce. Il était à cette époque militant anarchiste, assistait à toutes les conférences données par Henri Dhorr à La Seyne et lors des meetings électoraux, affichait volontiers son mépris pour le suffrage universel. Il était à cette époque particulièrement lié aux compagnons Mathysen, Davin et Amans, principaux membres du groupe anarchiste au début des années 1900. Il habitait alors quartier Saint-Lambert.
Après la Première guerre mondiale, il se rallia au socialisme et devint l’un des animateurs de la SFIO de La Seyne (voir sa notice complète dans le Maitron).