Etudiant en droit à l’Université de Saragosse, Gregorio Olivan, lors d’une soutenance de thèse, avait nié publiquement l’existence de Dieu et revendiqué Jesus comme l’un des premiers anarchistes ce qui avait provoqué un certain désordre. Il obtint ensuite une licence de philosophie et de lettres avant d’être nommé, au moment de la proclamation de la République, juge à Heerera del Duque (Badajoz) où pendant 2 mois il affronta les propriétaires et usuriers locaux. Puis il s’était installé à Cariñena (Saragosse).

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il était parvenu à s’enfuir et à passer en France avant de revenir en Catalogne où i collabora notamment au périodique Illustracion Iberica et aurait pu être, selon Antonia Fontanillas, le directeur de la revue Umbral sous le pseudonyme de Jaime Espinar. Selon Ramon Seron il se serait enrôlé dans l’armée républicaine.

Passé en France lors de la Retirada, il fut sans doute interné dans divers camps puis fut envoyé en Bretagne où à la Libération il travaillait comme ouvrier agricole et participait à la fondation de la CNT de Morlaix. Il était également membre du Conseil National de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) et participa à un très grand nombre de conférences tenues par le mouvelement libertaire espagnol dans diverses régions de France. Il collabora également à plusieurs titres de la presse libertaire de l’exil dont CNT (Paris), Inquietud (Bordeaux) et Solidaridad obrera et fut l’auteur d’un grand nombre de poésies.

Plus anarchiste que syndicaliste, Gregorio Olivan, qui était également un peintre de talent, est décédé à Saint-Germian en Laye le 18 octobre 1961.

Œuvres : - Partida en dos ; - Romancero de la Libertad (Solidaridad obrera, 1947).