Dictionnaire international des militants anarchistes
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GODINHO, Augusto, José
Né en 1903 à Aldoar (Porto) – mort en 1962 - Peintre en bâtiment ; maçon – CGT(P) – Porto (Portugal) – Luanda (Angola)
Article mis en ligne le 19 mars 2014
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps

Augusto José Godinho s’était intégré très jeune au syndicat de la construction civile de Matosinhos (Porto) dont il sera de nombreuses années le secrétaire. Il fut également à l’origine de la création d’une école de militants où il forma de nombreux jeunes militants aux idées libertaires.

Il était également membre de la Chambre du travail et participa à de nombreuses grèves, notamment celle en faveur des 8 heures dont il fut l’organisateur au nord du Portugal, celle contre le décret de Salazar imposant un retrait obligatoire de 2% sur les salaires. Lors d’une réunion tenue au local du syndicat des boulangers, rue Bulhao, il n’hésita pas, malgré la surveillance policière, à appeler à la formation de groupes de défense pour lutter contre la tendance pré-fasciste du gouvernement d’alors. Il collabora également régulièrement au quotidien de la CGT A Batalha.

Lors de grève révolutionnaire insurrectionnelle de janvier 1934, il avait été chargé de transmettre les instructions aux groupes prêts à agir Place de la Trinidad et où il arriva une partie du visage et du torse bandés après s’être sauvé de l’hôpital où il avait été admis quelques jours avant après un accident de travail. Après l’échec de cette grève et la fermeture administrative de tous les syndicats, il lui fut bientôt impossible, comme de nombreux autres compagnons, de trouver du travail et il forma alors une coopérative de construction permettant à de nombreux persécutés de pouvoir travailler.

Parallèlement il participait à la distribution des tracts et journaux clandestins. Étroitement surveillé par la police politique (PIDE), qui mitraillera à plusieurs reprises son domicile, il fut plusieurs mois emprisonné dans les cachots de la Rua di Heroismo avant d’être remis en liberté surveillée. Après plusieurs années de clandestinité, vers la fin 1939, il s’embarqua avec le compagnon Abilio Faria à bord d’un cargo à destination de la France où au moment de la guerre il fut arrêté par la police du gouvernement Laval et refusa de s’engager dans la Légion étrangère. Il fut alors extradé avec A. Faria. Arrêté à son arrivée à Lisbonne, il fut condamné à 6 ans de détention.

A sa libération, il retrouva sa famille à Vilarinha, district de Matosinhos. Puis il émigra à Luanda (Angola) où au début des années 1950, les compagnons réfugiés au Brésil, lui faisaient parvenir journaux et brochures libertaires dissimulés dans les pages de la revue bourgeoise O Cruzeiro.

Rentré au Portugal, ll fut de nouveau arrêté et emprisonné quelque temps par la PIDE, avant de décéder en 1960 à Foz do Douro (Porto)


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