Dictionnaire international des militants anarchistes
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DARSOUZE, René
Né à Limoges (Haute-Vienne) le 22 novembre 1876- mort le 26 mai 1962 - Typographe ; correcteur d’imprimerie ; comptable - AFA - CGT - Limoges (Haute-Vienne)
Article mis en ligne le 10 février 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.
de g. à d. : R. Darsouze, A. Lapeyre, X, A. Perrissaguet (Limoges, années 1930)

Typographe à Limoges, René Darsouze, qui habitait 16 chemin de la Borie puis 25 rue C. Flammarion, fut militant syndical. Renvoyé pour faits de grève, il travailla comme comptable à la coopérative L’Union. Adepte des « milieux libres », il fonda avec L. Baile, en 1908, dans la banlieue limogeoise le phalanstère du Clos-des-Brunes qui dura trois ans.

Au début des années 1910 il était le trésorier du groupe de Limoges dont le local était 45 rue Montmallier et dont les autres animateurs étaient André Lansade (secrétaire), François Masbatin, Pouyard et Régis Meunier.

Il appartint à l’Association des fédéralistes anarchistes (AFA) que Sébastien Faure, défenseur du traditionalisme anarchiste, fonda en janvier 1928 à la suite du congrès de l’Union anarchiste communiste, Paris, 30 octobre-1er novembre 1927, S. Faure et ses amis –16 groupes et 67 individualités – refusant les nouveaux statuts de l’UACR et d’appartenir à une organisation qu’ils assimilaient à un parti. Darsouze, secrétaire de l’AFA en 1928, fut, de 1929 à 1932, rédacteur en chef de La Voix libertaire (Paris, 10 numéros du 1er mai 1928 à février 1929, puis Limoges, 394 numéros du 1er mars 1928 à juillet 1939) organe de l’Association, qui en mai 1928 avait succédé au Trait d’union libertaire (Paris, 4 numéros du 1er janvier au 1er avril 1928) auquel il avait collaboré. Le comité de rédaction de La Voix Libertaire était alors formé de Chabeaudie, Lansade et Roux.

Darsouze fut, en qualité de rédacteur en chef, condamné le 14 septembre 1931 pour un article qu’il n’avait pas écrit, et dont l’auteur était un autre militant limogeois (Camille Laberche), à deux mois de prison sans sursis, sur plainte d’un officier du Mans qui s’estimait diffamé par le journal ; à la peine de prison s’ajoutaient 300 F. d’amende et 5 000 F de dommages et intérêts, condamnation maintenue en appel le 9 mars 1932. Pour la même raison, Maurice Langlois, en tant que gérant du journal, avait également été condamné, par défaut, à la même peine.

Darsouze qui aimait à causer, même avec des militants de tendance différente de la sienne, rendait parfois visite aux rédacteurs du journal L’Écho du Centre, de tendance communiste et leur exposait son point de vue. Martial Desmoulins disait à son propos qu’il “avait été un grand ami de Sébastien Faure, connaissait à fond le mouvement libertaire et ses militants. Pour nous les jeunes, c’était un modéré, mais un honnête homme, un pur.”

Dans les derniers temps de sa vie, il dut, pour compléter sa modeste retraite, prendre un emploi de caissier dans un cinéma. René Darsouze est mort le 26 mai 1962 à Limoges.


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