Dès 1906 Enea Del Papa avait été signalé par la police comme un anarchiste dangereux. En 1912 il avait émigré à Marseille où il militait activement. Puis au milieu des années 1920, il était à Toulon (Var) où, selon la police italienne, il “tenait des propos très violents contre Mussolini”. Dans les années 1930 il fréquentait Francisco Barbieri arrivé d’Argentine en 1932, et figurait sur une liste de “militants dangereux susceptibles de commettre des attentat” émise par les autorités fascistes. Début 1934 il était soupçonné d’avoir agressé à la Seyne un militant fasciste et de vouloir rentrer en Italie pour y commettre un attentat contre Mussolini. Il était bientôt l’objet d’un arrêté d’expulsion. Arrêté pour violation de l’arrêté d’expulsion il était remis aux autorités italiennes de Menton le 18 octobre 1942 et était condamné à cinq années de confinat. Déporté à Tremiti, où il était jusqu’en septembre 1943, on ignore le lieu et la date de sa mort.