Antonio Arellano était déjà militant pendant la dictature de Primo de Rivera et avait été l’un des fondateurs à Fraga (Huesca) de la Société culturelle La Aurora qui entre autres activités, donnait des cours d’alphabétisation pour les ouvriers et paysans. Puis il y fut l’un des organisateurs de la CNT.

En octobre 1934, après l’arrestation de José Alberola, il prit en charge l’école rationaliste organisée par ce dernier.

Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut nommé conseiller municipal CNT de Fraga et participa activement aux collectivités agricoles locales. Envoyé en mission à Lerida, il y fut arrêté en 1937 (ou 1938 ?) par les staliniens, amené au terrain d’aviation de Lerida, torturé et objet d’un simulacre d’exécution. Après avoir été libéré il abandonnait Fraga et s’intégrait en Catalogne à la 26e Division (Durruti) jusqu’à la Retirada où il passa en France et fut interné au camp d’Agde puis enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers dont il parvint à s’enfuir lors de la percée allemande du printemps 1940. Arrêté par les Allemands lors du passage de la ligne de démarcation, il parvint à s’évader et gagna alors la région bordelaise où des français lui donnèrent une adresse à Agen pour y travailler la terre.

A la Libération, il s’installa comme ouvrier agricole à Agen dans la famille Moga au service de qui il allait rester près de 35 ans et y être traité comme un membre de la famille et où il allait militer à la FL-CNT jusqu’à son décès le 10 octobre 1979 à l’hôpital Purpan de Toulouse.