Émigré très jeune dans la province de Barcelone, Antonio Muñoz y travailla aux mines de potasse de Sallent. Militant de la CNT, il participa à toutes les luttes et grèves menées à la fin des années 1920 et début des années 1930.
Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936 il s’enrôla comme milicien dans la Colonne Tierra y Libertad qio après la militarisation fut l’une des unités constituant en juin 1937 la 153e Brigade Mixte de la 24e Division. Il allait y participer aux combats sur les fronts de Madrid, Tolède, Guadalajara, Belchite, en Aragon puis à la retraite en Catalogne.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps et compagnies de travailleurs étrangers. A la Libération, militant de la CNT en exil, il travailla un temps aux mines de Gardanne avant de s’installer à La Grand-Combe où il fut chargé de l’ouverture de puits de mine. En 1950, suite à un accident, il dut cesser cette activité et devint ouvrier agricole dans la région.
Au moment de sa retraite, il avait acheté, avec les compagnons Juan Alvarez (mort en 1965) et Daniel Leal (mort en 1973), une maison de campagne « le Roulet » où tous trois s’installèrent. Resté seul après la mort de ses compagnons, il tomba malade en 1977 et fut admis au sanatorium Les cèdres à l’Argentière (Ardèche) où il devait décéder le 10 janvier 1978.