Dictionnaire international des militants anarchistes
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CHAPOTON, Claude “Claudius”
Né le 5 mars 1870 à Saint-Hilaire (Loire) - Tailleur d’habits – Saint-Étienne (Loire) - Nevers (Nièvre)
Article mis en ligne le 9 avril 2015
dernière modification le 22 mars 2024

par ps

Claude Chapoton dit Claudius militait dans la région stéphanoise en 1890-1892. Son frère aîné, Jean, était également anarchiste. A l’automne 1890, l’un des frères Chapoton était l’animateur du groupe La haine qui venait de se former. Le 13 février 1891 il avait été condamné à 15 jours de prison pour « outrage envers un magistrat » pour avoir lancé les numérus du tirage au sort à la tête d’un secrétaire de mairie. Selon la police il était l’un « des anarchistes les plus militants ». Il avait également été condamné en simple police pour ne pas avoir formé un bureau lors d’une conférence de Sébastien Faure. En avril 1892, avec A. Samuel et Rousset, il avait été désigné pour représenter les anarchistes stéphanois à la manifestation du 1er mai à Fourmies. Il demeurait alors 25 (ou 29) rue Neuve et son nom figurait dans un carnet d’adresses saisi en mai 1892 lors d’une perquisition chez Sébastien Faure à Marseille.

En 1892, suite à la scission survenue dans le groupe L’Alliance anarchiste, il était le secrétaire trésorier de l’un des deux groupes, celui qui se réunissait rue des mouliniers. L’autre groupe se réunissait rue de l’hôpital et était animé par Jean-Baptiste Reynard. En avril 1892, comme de nombreux compagnons, il fut arrêté préventivement à la manifestation du 1er mai et poursuivi pour "association de malfaiteurs" avant de bénéficier d’un non-lieu en juin.

Le 21 novembre 1893, comme de nombreux compagnons de la région, il fut l’objet d’une perquisition.

Est ce lui ou Jean Claude qui en 1892 était le diffuseur pour la région de Saint-Étienne, Firminy, Le Chambon et La Ricamarie de L’Agitateur, Le Père Peinard et La Révolte et qui, en janvier 1894, où il habitait 25 rue Neuve, figurait sur une liste de correspondants de journaux anarchistes établie par la police et avait été l’objet d’une perquisition le 1er janvier 1894 ?

Le 18 octobre 1896, l’un des Chapoton, assisté de Poujade et de Morel, présidait la conférence tenue à Saint Etiene par Broussouloux.

Auprintemps 1897, l’un des frères Chapoton (vraisemblablement Claudius) s’éatait installé avec sa compagne à Nevers, rue Ferdinand Gambon. Selon la police il venait de Fourchambault où il avait été le diffuseur du Père Peinard et avait l’intention à Nevers de travailler comme tailleur d’habits.

Au printemps 1898 Claude Chapoton figurait sur une liste d’anarchistes nomades ayant parcouru tout le midi entre Lyon et Marseille et susceptible de se trouver à Nice en avril lors du président de la République. Il était alors qualifié de "très dangereux".

Au printemps 1937, le journal La Voix Libertaire signalait qu’un Chapoton menait campagne en faveur de l’artisanat sans bénéfices capitalistes par la distribution de tracts signés "Chapoton le démonétiseur". Toutefois le journal regrettait que “notre vieux camarade… se soit intoxiqué par le virus bolchevik-stalinien”. Il s’agit vraisemblablement de l’un des frères Chapoton (Jean ?). Visiblement très amer, Chapoton, après avoir précisé que son frère était mort, répondit que le démonétiseur n’avait que faire de cette critique et que “le sans étiquette, son idéal supprime tous les êtres supérieurs” (cf. La Voix Libertaire, 27 novembre 1937).


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