Dictionnaire international des militants anarchistes
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CUBEROS NETO, Jaime
Né à Jundiai (São Paulo) le 5 avril 1926 – mort le 20 mai 1998 - Cordonnier ; journaliste – São Paulo & Rio de Janeiro
Article mis en ligne le 5 mai 2015
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps
Jaime Cuberos Neto

Fils d’une émigrante espagnole marié à un brésilien et orphelin de père à l’âge de 2 ans, Jaime Cuberos Neto, qui avait dû abandonner ses études à l’âge de 10 ans pour commencer à travailler, avait participé encore adolescent à la fondation du Centre de culture sociale fondé en 1933 à São Paulo dans le quartier ouvrier de Bras dont fit également partie son frère Francisco.

Ayant acquis une solide culture autodidacte – sa bibliothèque comptera plus de 3.000 volumes -, il participa aux diverses activités culturelles (conférences, pièces de théâtre, cours) tant à Rio qu’à São Paulo et fut un actif militant anarchiste s’opposant à la pénétration marxiste dans le mouvement ouvrier et dans les luttes entre 1937 et 1945 contre la dictature de Getulio Vargas.
Au début des années 1940, avec sa compagne Maria Aparecida et leurs enfants et la famille Lemos Reis, il fut l’un des organisateurs du Centro juvenil de estudios sociales de Vila Bertioga (São Paulo).

A partir de la fin 1945, il fréquenta assidûment le Centre de Culture sociale auquel avait adhéré Edgard Leuenroth – qui le poussera à devenir journaliste - et qui avait réouvert à Bras. Il en fut le secrétaire et s’y occupa du journal et du groupe théâtral dont faisaient égalemnt parti son frère Pedro et Pedro Catalo.

De 1954 à 1964 il travailla à Rio de Janeiro comme journaliste à O Globo, dont il fut renvoyé lors de la dictature militaire après avoir organisé une grève. Il revint alors à São Paulo avec sa compagne Maria et continua de défendre les idéaux anarchistes et à dénoncer les injustices sociales. Dans le dure période des années 1970, sa cordonnerie servait de point de rencontre aux compagnons de São Paulo où en 1975, avec sa compagne et son frère Francisco, il fut à l’origine de la résurgence des idées libertaires. Non seulement il déploya une très grande activité pour maintenir le Centre de culture sociale de Sao Pailo, mais il fut également l’un des fondateurs du groupe Projecao et responsable de Nossa Chacara, Nosso Sitio et Nosso Arquivo destinés à sauvegarder l’histoire du mouvement libertaire

En 1974, après la révolution des œillets au Portugal, il envoya aux compagnons portugais énormément de brochures, camouflées dans des boites à chaussures et dissimuler sous des brochures religieuse pour échapper à la censure. Il contribua par la suite dans les milieux universitaires à orienter de nombreuses thèses sur l’histoire du mouvement ouvrier brésilien et sur la pédagogie libertaire. Il participa à plusieurs congrès anarchistes au Brésil (1992) et l’année suivante au congrès international de Barcelone.

Editeur à la fin de sa vie de la revue Libertarias dont les responsables étaient Plinio Coelho et Edson Passetti, Jaime Cuberos est décédé le 20 mai 1998 à São Paulo.

Il est souvent appelé dans les sources Jaime Cubero


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