Dictionnaire international des militants anarchistes
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CORREIA PIRES, José
Né le 17 avril 1907 à Sao Bartolomeu Messines (Algarve) - mort le 28 octobre 1976 - Charpentier - FARP – CGT(P) – Messines & Almada (Portugal)
Article mis en ligne le 8 juillet 2015
dernière modification le 26 octobre 2023

par ps
José Correia Pires

Poussé par ses parents, travailleurs pauvres et illettrés, José Correia Pires avait pu suivre l’école élémentaire avant de devenir ouvrier charpentier au début des années 1920 et d’adhérer aux Jeunesses syndicalistes de la CGT et à l’anarchisme.

Après le coup d’État militaire du 26 mai 1926, il fut l’organisateur d’une Alliance libertaire à Messines et collabora à la même époque à divers hebdomadaires régionaux. En janvier 1931, avec d’autres compagnons, il ouvrit au siège du syndicat de la construction civile (CGT) de Messines une école qui fut fermée par le gouverneur provincial, mais ce dernier, à la suite d’un texte de protestation écrit par José Correia au journal A Voz do sul, fut finalement contraint à démissionner.

En 1932, suite aux luttes menées pour la journée de 8 heures de travail dans la construction, il dut quitter Messines pendant quelques mois avant d’être arrêté à Faro puis emprisonné pour la première fois à Aljube puis à Lisbonne. Traduit devant un tribunal militaire spécial, il fut finalement acquitté en 1933 et s’intégra immédiatement à la préparation de la grève générale révolutionnaire du 18 janvier 1934 destinée à renverser la dictature. La découverte par la police début janvier d’explosifs - le compagnon Virgilio Barroso était venu chez lui à son retour de Lisbonne où il était allé chercher 6 bombes en vue du 18 janvier – l’obligea à fuit et passer en Espagne où il allait travailler dans une carrière.

En 1935 il revenait clandestinement au Portugal où, à Lisbonne, avec sa femme et ses 5 enfants, il allait survivre difficilement et être aidé notamment par le compagnon José Rodrigues Reboredo. Membre de la Fédération anarchiste de la région portugaise (FARP) clandestine, il ne tarda pas à être arrêté lors des grandes répressions de 1936 et fut déporté en juin 1937 au camp de concentration de Tarrafal (Cap Vert) où il subira les mauvais traitements, le travail forcé et les punitions infligées aux prisonniers politiques.

Libéré, sans jamais avoir été jugé, en 1945, il revint au Portugal et s’installa à Almada où après avoir travaillé au chantier naval, il parvint à ouvrir un petit atelier de menuiserie. Resté fidèle aux idéaux libertaires il maintint une activité associative et coopératrice, et fut le fondateur d’une coopérative boulangère et, en 1956-57, le président de la société coopérative de consommation d’Almada. Il fut également l’un des animateurs de la société philharmonique locale.

En février 1974 il avait été dénoncé à la Police pour avoir participé à une commémoration de la révolte républicaine du 31 janvier 1892. Après la révolution des œillets (avril 1974), il fut membre du groupe anarchiste de Almada et collabora à la nouvelle publication du journal anarcho-syndicaliste A Batalha, puis avec d’autres compagnons - dont Francisco Quintal, Sebastiao de Almeida, Jorge Quaresma, José Pailo Lola et Adriano Bothelo – fut l’un des fondateurs du périodique Voz Anarquista.

José Correia Pires est décédé le 28 octobre 1976, quelques mois après s’être marié à Almeda à Maria Guerreiro.

Œuvre : - Memorias de um prisionerio do Tarrafal ; - A revoluçao social e a su interpretaçao anarquista.


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