Dictionnaire international des militants anarchistes
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DINE, Gabriel
Né à Paris le 25 décembre 1890 – mort le 27 janvier 1963 - Cheminot ; représentant ; mécanicien - FCL – FA – CNTF – Toulon (Var)
Article mis en ligne le 7 mars 2007
dernière modification le 14 septembre 2023

par R.D.

Après avoir été dans les années 1920 secrétaire de l’Union Départmentale de la CGTU et militant communiste (voir sa notice complète dans le Maitron), Gabriel Diné avait été exclu du parti en 1934 pour “collusion avec la bourgeoisie” puis de la CGTU en 1935. Il adhérait alors à la Libre Pensée et au mouvement libertaire.

Membre du groupe de la Fédération Communiste Libertaire (FCL) de Toulon il travaillait alors comme représentant en liqueur ou vendeur de lunettes sur les marchés. Il prononçait début avril 1936 une conférence sur la crise et le plan organisée par le groupe La Tribune Libre. Il avait déposé une candidature aux élections législatives d’avril-mai1936 comme « communiste dissident » mais ne mena pas de campagne et ne fit pas imprimer de bulletins. Selon un rapport de police il aurait été alors membre du Parti communiste internationaliste (trotskiste).

Dès le début de la révolution espagnole il se rendait à Barcelone dont il revenait le 13 août 1936 et animait le Comité de défense de la révolution espagnole. Après avoir amené en Espagne une dizaine d’automatiques achetés chez un armurier de Toulon, il était inculpé en octobre de contrebande d’armes et transport clandestin de dix pistolets vers l’Espagne et était condamné le 5 décembre à quatre mois de prison et 200f d’amende. Il était arrêté le 16 janvier 1937, incarcéré et entamait une grève de la faim. Sa compagne le remplaçait alors aux réunions du Comité pour l’Espagne libre. Il était à cette même époque le secrétaire du groupe de Toulon qui se réunissait au domicile d’Henri Raimondi. Suite à une remise de peine il fut libéré le 1er mars 1937. Ayant bénéficié, comme tous les cheminots révoqués pour action syndicale, d’une pension, il installait alors un petit atelier de réparation de machines à coudre. Il demeurait alors 7 rue Bastide et était inscrit au Carnet B.

Pendant la seconde guerre mondiale, il n’avait pas été mobilisé pour raisons familiales (marié et père de 5 enfants) mais il fut interné à plusieurs reprises par le régime de Vichy : lors de la visite du maréchal Pétain à Toulon en décembre 1940, puis à l’été 1941 à la prison maritime après que la Préfecture lui ait refusé l’autorisation d’aller voir sa fille en Algérie, puis en décembre 1941 pour “détention de documents anarchistes”. Inculpé pour “atteinte à la sureté de l’État”, il était finalement libéré après l’intervention de son avocat. Selon le Maitron il n’eut aucune relation avec la résistance et ne manifestait que son opposition à la guerre.

A la Libération il était le secrétaire du groupe de Toulon de la Fédération anarchiste et était membre de la CNT. Les 27-28 juin 1946 il participait comme délégué de Toulon à la rencontre régionale anarchiste tenue à Marseille. Il était ensuite le délégué de Toulon au 2e Congrès de la CNTF tenu à Toulouse les 24-26 septembre 1948. Il habitait alors 36 rue Augustin Daumas, siège de son magasin-atelier où se réunissait également le groupe anarchiste et était l’administrateur du périodique anarcho-syndicaliste La Voix Libertaire (Toulon, un numéro unique le 14 octobre 1947) auquel collaboraient André Arru, Jean Raffin, César Bardine, Boulet, Georges Morancho et Arthur Mabire.

Gabriel Diné est décédé à Toulon le 27 janvier 1963.


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