Dictionnaire international des militants anarchistes
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CLAMART Edmond [CLAMART Narcisse, Edmond]
Né à Fosses-Rousseaux (arr. de Rocroi, Ardennes), le 14 avril 1844 - Ouvrier mouleur – Doubs – Aisne – Revin (Ardennes)
Article mis en ligne le 13 janvier 2016
dernière modification le 26 octobre 2023

par ps

Edmond Clamart, séparé de sa femme et père de trois enfants (un garçon et deux filles dont l’une fit des études pour devenir institutrice), venait de Montbéliard (Doubs) et, avant d’habiter les Ardennes, avait travaillé dans l’Aisne comme contremaître aux ateliers de Saint-Michel-Sougland près d’Hirson, puis à Guise où il avait été condamné à six jours de prison pour faits de grève. Il quitta l’Aisne, travailla quelque temps dans la Marne, puis arriva dans la vallée de la Meuse ; employé d’abord à Revin chez Morel aux usines Saint-Nicolas qu’il dut quitter à la suite de manifestations au cours desquelles il avait fait crier « Vive la Commune », il fut arrêté, mais relâché immédiatement. Il fut condamné par la suite à huit jours de prison pour insultes envers son ancien patron. Il était alors de tendance socialiste révolutionnaire.

À Revin, au cours de l’hiver 1890-1891, Clamart, qui était membre de la Chambre syndicale, fut secrétaire du comité de la grève des usines Faure. Renvoyé, il trouva du travail à l’usine Brichet où l’action de propagande qu’il mena auprès des ouvriers aboutit au déclenchement en juillet et août 1892 d’une grève dont il fut le principal organisateur.

Clamart semble avoir été alors gagné aux idées anarchistes. Le 4 octobre 1892, il assista, à la mairie de Revin, à la conférence où parla Fortuné Henry. Clamart parut l’un des plus excités et, à l’issue de la réunion, il apostropha le commissaire spécial Valache – “Qu’est ce que tu fais là, sale mouchard ?” -, l’injuria, ameuta la foule contre lui et le commissaire ne dut son salut qu’à la fuite. Clamart fut alors condamné avec la femme Routa (née Binet ou Baret) par le tribunal de Rocroi à quinze jours de prison pour outrage, violences et menaces à magistrat dans l’exercice de ses fonctions. Au même procès et pour les mêmes raisons, le compagnon Gustave Bouillard avait été condamné à 3 mois.

Il quitta Revin au début de 1893, se rendit à Sedan, puis à Balan ; en 1894, il habitait Charleville et travaillait à l’usine Gaudinot.

En décembre 1895 il était inscrit sur un état nominatif des anarchistes ou des individus considérés comme dangereux résidant ou voyageant en Espagne où la police pensait qu’il était passé dans la région de Santander ou Bilbao.


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