Militant de la Fédération anarchiste, Albert Doucet avait été arrêté en mai 1920 avec Petelot, Laporte, Nadaud, Lattés et Delecourt pour apologie de l’attentat de Cottin contre Clemenceau. Il était en outre inculpé de “provocation de militaires à la désobéissance” pour avoir placardé l’affiche “Aux Grévistes” soutenant la grève des cheminots. Jugé en août il était condamné à six mois de prison.
En 1923 il était membre du Comité d’iniative de l’UA (voir Ferandel).

En 1924 il était membre du conseil d’administration de la Librairie Sociale avec Baudart, Digo, Guérin, Jouot, etc, puis, à partir de juillet avec Goutière, Lyautey et Bonvalet. Lors des élections législatives du 11 mai 1924, il avait sans doute fait partie avec Bonvalet, Bucco, Lattés, Chassan et Villain, de la liste abstentionniste présentée par l’Union Anarchiste dans le 13e arrondissement de Paris. Lors du congrès de l’Union Anarchiste les 2-3 novembre 1924, Albert Doucet avait été nommé au nouveau conseil d’administration de l’organisation et du Libertaire quotidien avec notamment Saling, Mualdes, Courtinat et Theureau.

Au début des années 1930 il demeurait 6 rue Descartes à Paris 5e arrondissement. Après la proclamation de la République en Espagne, il avait été chargé de rapatrier en Espagne le fonds de la librairie de la Fédération des groupes anarchistes de langue espagnole dont le siège était situé dans une cave de la rue Boyer dans le 20e arrondissement. En septembre 1931 il envoyait 24 caisses de livres et brochures à Louis Vacaria à Puigcerda qui était chargé de les remettre à la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI) ; toutes les caisses étaient saisies en gare de Bourg Madame par la douane qui demandait 4.000 pesetas de frais ; la FAI refusait de payer et renonçait alors à ce fonds.