Lucien Laurens, frère de Charles, avait été signalé comme lui dans les réunions en 1887, notamment celles du grouipe du quartier de la Goutte d’or et du groupe Les travailleurs communistes libertaires du XXe arrondissement qui se réunissait rue Henri Chevreau. Avec ses frères Charles, Jérôme et Louis il fut également membre à cette époque du groupe Les Libertaires du XXe (voir Louiche) et de la Ligue des antipatriotes. Au printemps 1887 il fut l’auteur d’un manifeste abstentionniste satirique signé "Le candidat Dupont". En juin 1887 lors d’une réunion il avait accusé Alain Gouzien d’être un agent provocateur parce que ne travaillant plus depuis plus de 8 mois et parce que lors d’une réunion de La Ligue cosmopolite il se serait vanté que son père était ami avec un sous brigadier de police. Fin 1888 sa présence était signalée dans les réunions tenues salle Horel par le Cercle anarchiste international. En avril 1889 il s’y opposait à l’utilité d’un congrès anarchiste international, idée défendue notamment par Pouget et Weil.
Le 15 juin 1889, avec entre autres Tennevin, Leboucher, Courtois, Berthelot, Cabot, Jeannin, Tresse et Riemer, il participait salle Guizard, 2 rue des Églises Saint-Martin, à la première réunion du groupe Les Jeunes anarchistes. Il était également signalé dans les réunions du groupe La Sentinelle de Montmartre et était à cette époque le trésorier d’une commission d’aide aux détenus politiques dont C. Morel était le secrétaire.
Le 1er septembre 1890, lors d’une réunion du Cercle, il présentait le premier numéro du journal L’anarchie (n°1, 30 août) fondé par Martinet dont il faisait l’éloge.
En mars 1892, selon un rapport d’indicateur, il avait été traité à son tour de « mouchard » par les compagnons lors d’une réunion.
Le 9 mars 1893 il avait participé avec une cinquantaine de compagnons à la « cavalcade anarchiste » en faveur de l’abstention, organisée Place de la République par Eugénie Collot (voir ce nom). Il demeurait alors 26 rue des Enviergés. Il était toujours signalé en 1897 à Paris.
En mai 1902 il était signalé comme ayant participé avec d’autres compagnons à la manifestation traditionnelle du Père Lachaise.