Dictionnaire international des militants anarchistes
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MARTIN, Adrien
Paris
Article mis en ligne le 23 novembre 2017
dernière modification le 12 septembre 2023

par R.D.

Adrien Martin, dont la mère avait été institutrice en Russie, s’était lui même rendu dans ce pays vers 1860 et y avait été longtemps professeur à l’École des cadets.

Il s’agit sans doute du A. Martin signalé en 1885 dans les réunions du groupe La Vengeance dans le Ve arrondissement (voir Delamarre). Il était à cette époque rédacteur au journal La Bataille.

Vers le printemps 1886 Adrien Martin avait été suspecté d’être l’un des auteurs avec Albert Maugé, Duprat et Rozier de la brochure L’Action, un manuel pour la fabrication d’explosifs pour laquelle Rozier tentait de trouver un imprimeur. A cette même époque il tentait selon la police de constituer dans le 4e arrondissement, un nouveau groupe appelé La Raison.

A l’été 186 il était membre avec notamment O. Jahn, Legrand et Villaret de la Jeunesse anarchiste de la Rive gauche et de la Ligue des antipatriotes. A l’automne il était signalé dans les réunions du Groupe d’études sociales du Ve arrondissement qui avit succédé à La Vengeance ainsi qu’à celles du groupe La sentinelle révolutionnaire du XVIIIe arrondissement.

Signalé dans les réunions début 1887 notamment lors de la campagne contre la condamnation à mort de Clément Duval dont il faisait l’apologie, il défendait alors le vol comme outil révolutionnaire. Il était également membre de la Ligue des antipropriétaires fondée par Couchot et spécialisée dans les déménagements « à la cloche de bois » et participait aux réunions de la Ligue des antipatriotes et de la Jeunesse anarchiste.

Le 13 mars 1887, lors du meeting tenu salle Gaucher, rue de la Montagne Sainte Geneviève, par le groupe La Guerre sociale et les anarchistes, pour le 2e anniversaire de l’assassinat du Tsar Alexandre II, il avait fait l’historique du socialisme en Russie, avait fait l’apologie de la propagande par le fait et avait loué les attentas commis en Russie qu’il qualifiait « d’exécutions légitimes ». Lors des réunions il interprétait parfois des chansons dont Je n’aime pas les sergots (voir Portfolio) et Le chant des prolétaires.


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