Dictionnaire international des militants anarchistes
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KIEFFER, Nicolas
Né le 8 avril 1859 à Altwiller (Alsace Lorraine) - Menuisier – Paris
Article mis en ligne le 20 décembre 2017
dernière modification le 27 octobre 2023

par Dominique Petit, R.D.
Nicolas Kieffer

Nicolas Kieffer avait servi pendant 3 ans dans l’armée allemande. Il fit une déclaration d’étranger le 15 janvier 1889 et le 31 octobre 1893. Il demeurait alors 11 rue des Vignoles (XXe arr.).
Nicolas Kieffer travailla comme menuisier chez Dubar, ébéniste 127 rue d’Allemagne, chez Daguenet, 5 rue des Haies puis dans une maison de menuiserie située 8 rue de Bellevue.

Le 12 septembre 1891, le tribunal correctionnel de la Seine le condamna à 6 jours de prison pour outrages aux agents.

Quand il travaillait chez Daguenet, celui-ci organisait des réunions anarchistes dans son atelier et Kieffer s’y montrait assidu. Il était en relation avec Faivre qui parlait sans cesse de la nécessité de supprimer les bourgeois et les patrons.

De septembre à décembre 1893, il avait demeuré dans un garni du 11-13 rue des Vignoles avant de déménager rue Mathis. Fin décembre, suspecté d’être en contact avec Jean Merigeau qui venait d’être arrêté suite à l’attentat de Vaillant, il fut signalé comme militant anarchiste tout comme Eugène Hettisch, Guillaume Springer et Henri Smogglie qui avaient également résidé dans cet hôtel de la rue des Vignoles.

Le 23 février 1894, le commissaire Poëte du quartier de la Villette voulut faire une perquisition chez Kieffer, au 12 rue Mathis mais Kieffer avait quitté ce garni depuis 15 jours et son domicile n’était pas connu.

Le 30 juin 1894, le préfet de police délivra un mandat de perquisition et d’amener à son encontre pour association de malfaiteurs. Le 1er juillet 1894, à quatre heure du matin, le commissaire de police du quartier du Combat, se présenta à son domicile 72 rue Compans dans un garni tenu par un nommé Donzel ; sur le livre de police de ce dernier, il était indiqué que Kieffer venait du 11 rue des Vignoles. Kieffer demeurait au rez de chaussée, chambre n°2. La perquisition ne fit découvrir que quelques lettres. LOrs de son interrogatoire il nia être anarchiste, ajoutant même les “mépriser à cause de leurs crimes” et même “les détester”.
Kieffer fut arrêté et incarcéré à Mazas le 4 juillet, il fut libéré le 6 juillet après avoir été inscrit au Fichier Bertillon. Le 4 juillet 1895, le juge d’instruction Meyer délivra une ordonnance de non-lieu dans l’affaire d’association de malfaiteurs. Toutefois le 12 juillet suivant il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion.


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