Dictionnaire international des militants anarchistes
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SIMON, Pierre “RICQ”
Mort le 23 janvier 1925 - Mineur – CGT – Pas-de-Calais
Article mis en ligne le 9 octobre 2018
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.
Pierre Simon dit Ricq (au milieu)

Mineur, anarcho-syndicaliste, Pierre Simon dit Ricq (parfois Vicq), fut réélu pour la 3e fois en 1903, délégué mineur de la Fosse N°3 à Courrières (Pas-de-Calais), avec comme suppléant Clovis Guidez. Lors de la catastrophe de Courrières (Pas-de-Calais) le 10 mars 1906, il passa outre à l’interdiction des ingénieurs de descendre dans la mine et sauva dix-sept mineurs ; il refusa ensuite la croix de la Légion d’honneur, proposée par le ministre Louis Barthou auquel il avait dit “Faites en cadeau aux affameurs du peuple !”. Selonle témoignage du compagnon C. Vallez, il aurait également fait savoiir à ceux qui voulaient le décorer, qu’il mettrait la Légion d’honneur à la queue de son chien.

Depuis juin 1906 au moins, il siégeait, au titre de la section de Méricourt Corons, au sein du conseil d’administration de la Fédération syndicale des ouvriers mineurs CGT (FSM) du Pas-de-Calais (Voir dans le Maitron à Georges Dumoulin et à Benoît Broutchoux). En mai 1909, il était toujours délégué mineur et membre de ce conseil d’administration.

Le 10 mars 1910, lors de la manifestation de commémoration de la catastrophe, il fit un très violent discours où il traita notamment les dirigeants de la Compagnie de “malfaiteurs et d’apaches”. Le 10 mars de l’année suivante, il réitérait ses accusations traitant les directeurs “d’assassins et de vampires” et ajoutant que tous les magistrats s’occupant de la catastrophe avaient “été vendus à la Compagnie qui, d’ailleurs, détenait leurs capitaux”.

Il fut arrêté le 4 septembre 1911 avec Broutchoux à la suite d’une manifestation contre la vie chère. La veille, lors d’une manifestation à Billy-Montigny il avait appelé au sabotage, était pénétré dans une propriété privée dont il avait molesté les habitants. Lors de cette campagne, " chaque matin escortée des ménagères du village de Méricourt et des environs, un gbrand livre sous le bras, il se rendait chez tel fermier, tel épicier ou tel marchand de chaussures ou de vêtements, et vendait aux enchères les marchandises à des prix abordables et remettait ensuite la somme ainsi ramassée aux mercantis” (cf. Le Libertaire, 28 janvier 1925)

Inscrit au Carnet B, il fut arrêté le 1er août 1914 et fut interné à la prison de Lens sous l’inculpation d’espionnage et d’association de malfaiteurs. Il y retrouva notamment les compagnons Broutchoux, E. Beudot et C. Vallez entre autres. Il fut ensuité transféré dans diverses prisons du Nord puis à La Santé.

Sa mort fut signalée dans un article du Libertaire, intitulé « Mort d’un héros » (n° du 28 janvier 1925) et dans La Révolution prolétarienne (n°2, février 1925).


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