Dictionnaire international des militants anarchistes
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FABRE, Henri “DAYEN”
Né à Ayen (Corrèze) le 14 juillet 1876 – mort le 25 novembre 1969 - Marchand ambulant - Journaliste - Paris – Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 7 avril 2007
dernière modification le 22 mars 2024

par R.D.

Monté à Paris, dès son adolescence, Henri Fabre, fils d’un gendarme, exerça divers petits boulots (garçon de laboratoire, employé d’hôtel et de commerce). C’est à peine âgé de 15 ans qu’il envoyait plusieurs articles à l’organe syndical L’Union des employés de commerce, ce qui provoqua son renvoi et sa mise à l’index. Il entreprit alors un tour de France. En 1896 il était à Lyon où il créait le journal La Jeunesse Nouvelle (3 numéros du 5 décembre 1896 au 6 février 1897) et collaborait au Libertaire. En décembre 1900, venant de Paris où il avait été signalé comme "disparu" et avait été inscrit à l’état vert n°1 des anarchistes disparus et/ou nomades, il était à Reims où il colportait du thé et fréquentait les militants locaux dont notamment Grimbert. En 1902, membre du groupe anarchiste Germinal de Lyon, il fondait Action révolutionnaire (Lyon, 6 numéros du 30 mars au 4 mai 1902) organe philosophique, artistique et littéraire auquel collaborait entre autres Sébastien Faure. Il collaborait à la même époque au journal Le Flambeau (Vienne, 13 numéros de septembre 1901 au 16 mars 1902) dirigé par G. Butaud et sous-titré Organe des ennemis de l’autorité ainsi qu’à l’organe des communistes libertaires de l’est, L’Aube Nouvelle (Saint-Claude & Grenoble, 8 numéros du 1er novembre 1903 au 1er juin 1904) dont le gérant était Pierre Dumas. Dans son numéro 2, le journal libertaire Le Réveil de l’Esclave (Alger, au moins 2 numéros du 19 et 25 juin 1904) annonçait qu’il pouvait compter entre autres sur la collaboration d’Henri Fabre.

Le 25 décembre 1903, lors de grèves à Lyon, Fabre avait été arrêté, passé à tabac et poursuivi avec notamment avec Aimé Couturier pour “provocation à attroupement”. Lors de l’instruction, il contesta une note le qualifiant de “mœurs inavouables : pédéraste” et mit en demeure le procureur de faire la preuve “de cette saleté”, demandant à être confronté avec l’auteur de cette note ; les magistrats avaient alors renoncé à faire état de cette note qualifiée "d’inexacte après enquête" par le procureur de la république (5 janvier 1904). Début janvier 1904 Fabre était finalement condamné à 1 mois de prison et Couturier à 15 jours, mais tous deux étaient amnistiés et remis en liberté.(cf. Les Temps nouveaux, 9 janvier 1904). Le 5 janvier Fabre avait été convoqué au bureau du procureur qui lui remit une note signée de sa main, attestant que les renseignements sur ses "mœurs inavouables" étaient “absolument inexacts et ont été reconnus tels, après enquête” (Les Temps nouveaux, 21 janvier 1904).

Il revint ensuite à Paris où en 1908 il créait l’hebdomadaire Les Hommes du Jour (Paris, au moins 245 numéros de 1908 à septembre 1912). Chaque numéro présentait la biographie d’un personnage et était illustré par Aristide Delannoy. Plusieurs numéros ont été consacrés à des anarchistes et des syndicalistes révolutionnaires parmi lesquels : Charles Albert (n°97), Lucien Descaves (n° ?), Sébastien Faure (n°18), Francisco Ferrer (n°87), Jean Grave (n°24), Victor Grifuellhes (n° ?), P. Kropotkine (n°79), Maximilien Luce (n° ?), Charles Malato (n° ?), Octave Mirbeau (n° ?), Émile Pouget (n°27), Paul Robin (n°102) et Georges Yvetot (n°14). Parallèlement il complétait la série avec le bi-mensuel Portraits d’Hier (Paris 18 numéros du 15 mars au 1er décembre 1909) consacrés à des personnages célèbres du 19e siècle, dont pour les libertaires : Henrik Ibsen par F. Crucy (n°4), Michel Bakounine par Amédée Dunois (n°6), P. J. Proudhon par M. Harmel (n°10), Fernand Pelloutier par Victor Dave (n°14) et Léon Cladel par G. Normandy (n°18).

Il collaborait également avant la première guerre mondiale à La Guerre sociale de Gustave Hervé.

Pendant la guerre, et pour s’opposer à l’Union sacrée il créa Le Journal du peuple qui devint l’organe du courant socialiste minoritaire auquel il avait adhéré. (Voir sa notice complète dans le Maitron).


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