Dictionnaire international des militants anarchistes
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PHALIP, Pierre
Né à Laucane (Tarn) le 2 juillet 1864 - Menuisier ébéniste – Paris
Article mis en ligne le 29 août 2019
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.

Pierre Phalip avait été tiré au sort à Castres et avait été affecté au régiment d’infanterie stationné à Carcassonne.

Venant semble t il de Carcassonne, il était arrivé à Paris où il demeura rue d’Avron puis rue de Charonne. A partir d’août 1891 (n°4), il remplaça E. Villaret à la gérance de la première série du journal Le Pot à colle (Montreuil, 19 numéros du 1er mai 1891 au 26 mars 1892) fondé par Lucien Guérineau. Le poste lui avait été proposé lors d’une réunion de la chambre syndicale des menuisiers par J. Bouleau et semble-t-il Guérineau. A la suite de poursuites engagées contre le journal il fut lui-même remplacé au n°6 par Jean Boulot (ou Bouleau). Lors de son interrogatoire en septembre il prétendit ne rien savoir ni de l’imprimerie du journal ni des rédacteurs, sa fonction ayant seulement consisté à signer les deux exemplaires envoyés au parquet pour le dépôt légal.

Selon la police i aurait été surnommé Pépé, Boileau, Le petit parisien et le petit anarchiste.

Début novembre 1892, il avait été arrêté à Fresnoy-le-Grand (Aisne), avec le garçon de café et camelot Henri Bériot qui se définissait comme allemaniste, après que tous deux aient payé des commerçants avec de la fausse monnaie. Arrêtés à la gare alors qu’il allaient prendre un train pour Saint-Quentin, les deux hommes avaient été trouvés porteur de revolver et la police avait trouvé dans les toilettes de la gare dont venait de sortir Phalip une bourse en cuir avec une cinquantaine de fausses pièces de 5 francs que Phalip nia lui appartenir. Après audition de divers témoins qui, malgré leurs dénégations, les avaient identifié, Pierre Phalip et Bériot furent condamnés en mai à 5 ans de réclusion et 100 francs d’amende. A l’énoncé du verdict Phalip s’était écrié à deux reprise “Vive l’anarchie ! A bas le capital !” (cf. Journal de la ville de Saint-Quentin, 16 mai 1893).


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