Dictionnaire international des militants anarchistes
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ATABEKIANZ, Alexander “ATABEKIAN”, “ATABEK”, “ATABEKOV”
Né à Susa (Caucase) le 2 février 1868 - mort en 1940 ? - Médecin puis typographe - Genève & Moscou
Article mis en ligne le 10 novembre 2006
dernière modification le 13 septembre 2023

par R.D.
Atabekian (IISG)

L’arménien Alexander Atabekiantz était devenu anarchiste en 1890 à la lecture de « Paroles d’un révolté » de Kropotkine. Émigré en Suisse où en 1891 pour y faire ses études de médecine, il fondait à Genève le groupe "Librairie Anarchiste" qui publiera jusqu’en 1894 de nombreux livres et brochures à destination de la Russie en langue russe et arménienne. Il éditera également Hamaïnk (5 numéros) le premier journal anarchiste en langue arménienne. Le 24 mai 1894 il fut l’objet par le Préfet de Savoie d’un arrêté d’expulsion de France qui n’avait pu lui être notifié avant le 10 août 1895 à Paris.

Il était un ami personnel entre autres de Jean Grave, Max Nettlau et Luiggi Galleani.
Après plusieurs années (1896-1917) passées comme médecin au nord de la Perse, il rentra en Russie.

Il milita alors à Moscou où à partir de 1917 il collaborait au journal L’Anarchie. Après octobre il publiait de nombreuses brochures dont "Contre le pouvoir", "La grande expérience", "La semaine sanglante à Moscou"… C’est alors qu’il abandonnait la médecine et fondait une imprimerie sur des bases coopératives où il travaillait comme compositeur et typographe et publiait le journal anarcho-coopératif Potchine (Initiative). Il rédigait et composait lui-même tandis que ses fils imprimaient dans l’atelier qui ne comptait aucun salarié. Ami intime de Kropotkine, il l’assistera comme médecin jusqu’à son dernier souffle. Les bolchéviques l’arrêteront à plusieurs reprise ainsi que ses fils et fermeront son imprimerie. En 1920 il était condamné à six mois de camp pour “infraction aux lois sur la presse”. En 1921 il était à nouveau arrêté et condamné à la déportation au Caucase, mais grâce à l’intervention de la famille Kropotkine, il n’était finalement pas déporté. L’imprimerie sera fermée à cinq reprises mais il continuera de publier son journal jusqu’au 19 mars 1923 (n°3) où le GPU perquisitionnait l’imprimerie et la mettait sous scellés avant de finalement la confisquer en mars 1924. Parallèlement aux travaux de propagande l’imprimerie l’aidait à subsister grâce à de petits travaux pour des hôpitaux, coopératives, papeteries, etc.

Dans Le Libertaire (29 juillet 1924), il répondit aux calomnies publiées sur Kropotkine et sa femme dans La Vie ouvirère par l’ancien anarchiste Herclet rallié au bolchévisme.

Arrêté dans les années 1930, Atabekianz serait mort en 1940.

Une partie de sa correspondance figure dans le fonds Nettlau de l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam.


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