René Mahé, dont les parents, selon la police, étaient négociants à Moscou, était semble-t-il membre du groupe individualiste de la rue Duméril.
En août 1907 il avait été - avec entre autres Goldsky, Ruff, Mouchebeoeuf, Molinier, Aimé Paris, Picardat, Henri Josse, Jean Taffereau et Henriette Roussel - l’un des signataires de l’affiche de l’AIA « Aux crimes répondons par par la révolte » publiée après la fusillade de Raon-l’Étape (Vosges) du 28 juillet 1907, où l’intervention de l’armée contre les chaussonniers en grève fit deux morts et plusieurs dizaines de blessés.
Les 13 et 14 septembre il fut jugé, acquitté du délit de « provocation de militaires à la désobéissance » mais condamné, comme André Picardat lui aussi mineur, à être interné en maison de correction jusqu’à sa majorité. Il fut interné au régime de droit commun à la Petite Roquette. En décembre 1907, après confirmation du jugement en appel, l’anarchie annonçait qu’il avait été transféré avec Picardat de la prison de la santé vers une maison de correction.
Début février 1908 R. de Marmande, auquel Mahé avait demandé de pouvoir s’entretenir, se vit refuser un permis de visite par le Ministère de l’Intérieur.