Auguste Rouveyrolle militait au début des années 1890 à Ganges. Son nom figurait sur un carnet d’adresses saisi en mai 1892 chez Sébastien Faure à Marseille.
S’agit il du Rouveyrol (sic) qui en janvier 1887 avait participé à Paris à la campagne de protestation contre la condamnation à mort de Clément Duval et notamment au meeting organisé le 29 janvier à la salle de l’Elysée-Charonne par le groupe Le Drapeau noir où, comme Octave Jahn et Murjas il avait fait l’apologie de Duval affirmant que « ceux qui n (ont rien, ont le droit de s’emparer de ce dont les autres se sont emparés à son détriment » ?.
Fin octobre 1887, lors d’une réunion publique du groupe Les Libertaires du XXe tenu à la salle du commerce, où Espagnac et Alain Gouzien avaient vivement dénoncé le suffrage universel, Rouveyroles aurait défendu ce principe à employer, ce qui lui aurait valu d’être hué et le déclenchement d’un grand tapage aux cris de « A Charenton ! Au jardin des plantes ! ». Fin août 1888, il avait été signalé aux cotés de Louise Michel, Tortelier et Odin, lors de meetings de soutien aux grévistes de l’ameublement et défendait notamment le concept de « grève générale »… Il était à cette époque membre, semble-t-il, du groupe Les Egaux du XIe et avait été signalé comme membre de la Ligue des antipatriotes.
A l’été 1888 était l’un des premiers membres du Cercle anarchiste international fondé à l’initiative de Cotéee et se réunissant salle Horel, rue Aumaire.
Au printemps 1889 Rouveyrol était signalé notamment dans les réunions publiques du groupe du XXe arrondissement où il prenait la parole pour appeler à « écraser la bourgeoisie et faire triompher nos justes revendications ».