Juan Sans Sicart, qui résidait à Badalone, avait participé le 19 juillet à la lutte sur les barricades. Il s’était ensuite rendu dans un des locaux du Comité des milices pour s’enrôler, mais avait été affecté comme instituteur à l’école Salut y Alegria de la CNT de Badalone. Fin 1936, il était envoyé à Cadaqués pour y renforcer une batterie confédérale assurant la défense de la côte. Il fut nommé ultérieurement Commissaire du Bataillon de choc de la 26e Division (ex Colonne Durruti) avec lequel il allait participer à la défense de la Catalogne. Lors de la retirada, et après l’enfoncement des lignes sur l’Ebre et la Segre, son unité avait couvert la fuite des milliers de personnes partant pour l’exil.
En exil il a milité à Toulouse où il a été le secrétaire de Federica Montseny.
A l’automne 1945 il était avec Antonio Roda le responsable de la CNT de la zone sud de Badalone. En 1947 il fut avec notamment Roque Santamaria l’un des irganisateurs de la Conférence intercontinentale du MLE à laquelle il fut l’un des délégués de la Commission préparatoire.
En septembre 1993 il participait au colloque contre l’oubli, organisé à Béziers par la Fondation Salvador Segui.
Juan Sans Sicart est mort à Toulouse le 30 septembre 2007. Il avait gardé à son domicile le drapeau de la 26e Division avec lequel il avait franchi la frontière en février 1939.
Œuvres : - Comissaire de choc (traduction en français par l’Atelier libertaire, 2007) ; - Comisari de choc a l’exili ; - Reflexiones de un libertario ; - El dia de les sirenes (Pagès, 2007).