Christian Martre était le gérant du péruiodique Basta (Toulouse, au moins 26 numéros et 7 suppléments, novembre 1975- juillet 1983) tiré de 1500 à 3000 exempliares par l’équipe de l’Imprimerie 34 dont faisait entre autres partie Bernard Réglat. Très actif dans le soutien aux luttes antifranquistes et aux GARI en soutien desquels il avait publié en 1980 un album de 16 dessins intitulé España.
Gérant de l’imprimerie 34 à Toulouse, Christian Martre avait été arrêté le 16 avril 1985 au cours d’une enquête ouverte après la destruction par explosif d’un pylone de l’EDF à Colomiers (Haute-Garonne) où devait se tenir un meeting du Front national. Placé en garde à vue, il avait alors refuser de se laisser photographier et avait été « roué de coups » pour l’obliger à s’asseoir sur la chaise anthropométrique. Poursuivi pour « rébellion », il était condamné le 18 mars 1986 à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Toulouse.
Dans un entretien avec Le Monde, l’ancien patron de la division nationale antiterrorisme (DINAT) Roger Marion, alors responsable à Toulouse, précisait : « A Toulouse, un noyau d’extrême gauche faisait toujours sauter quelquechose… On a trouvé les responsables, des anars qui ne voulaient pas répondre ni même se laisser signaliser. Donc on a eu recours à la force… » (cf. le Monde, 24 novembre 2007).