Dictionnaire international des militants anarchistes
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GARCIA VIVANCOS, Miguel
Né à Mazarron (Murcie) le 19 avril 1895 – mort le 23 janvier 1972 (ou le 4 avril 1972 ?) - Docker ; Chauffeur ; artiste peintre - MLE – FEDIP - CNT – Barcelone (Catalogne) – Paris
Article mis en ligne le 5 juillet 2007
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.
de g. à dr. : Pilar Gonzalvo, Miguel Garcia Vivancos, Avelina Ronchera (Paris, 1947)

Miguel Garcia Vivancos avait appris la mécanique à l’âge de 13 ans à Cartagène avant d’émigrer en 1909 à Barcelone où il allait être rapidement orphelin de père. En 1917 il participait aux barricades de Barcelone. Puis, dès sa création en 1922, il intégrait le groupe d’action Los Solidarios avec entre autres B. Durruti, F. Ascaso et Juan Garcia Oliver et allait participer à la plupart des actions du groupe. Après l’attaque en août 1923 de la Banque d’Espagne à Gijon, où, il avait servit de chauffeur, il avait tenté de faire évader de la prison d’Oviedo Rafael Torres Escartin arrêté en septembre 1923 ; après avoir établi un contact avec un des soldats de la prison, il avait été arrêté et emprisonné trois mois, mais ses faux papiers avaient résisté aux investigations policières et il avait été libéré.

Après être rapidement parti d’Oviedo, il avait regagné Barcelone en novembre puis était parti pour Paris avec la plupart des membres du groupe. A Paris il fut chargé de trouver des armes pour organiser la lutte contre la dictature de Primo de Rivera. Après avoir obtenu fusils et munitions auprès d’un traficant belge, il participait le 7 novembre 1924 à l’opération de Vera de Bidasoa. Début 1925 il rejoignait Ascaso et Durruti en Amérique latine, mais décidait assez vite de rentrer en France où dès son retour il était arrêté, emprisonné puis expulsé en Belgique.

En 1926 il revenait clandestinement en France avant de regagner Barcelone où il allait travailler comme chauffeur de taxi et docker. Dès la proclamation de la République, il se montra très proche de Garcia Oliver dont il partageait les thèses sur « la gymnastique révolutionnaire » et participait au groupe Nosotros et à tous les évènements de l’époque : insurrections libertaires, opposition au trentisme et au réformisme au sein de la CNT.

En juillet 1936 il allait être très actif et servir de chauffeur à Garcia Oliver. Puis il combattait au sein de la Colonne Los Aguiluchos et devenait l’adjoint de Gregorio Jover avant de commander diverses divisions républicaines : commandant adjoint de la 28e Division, commandant de la 128e Brigade, commandant de la 28e Division (septembre 1937). Au moment des évènements de mai 1937 et défenseur de la ligne officielle de la CNT, il aurait empêché Maximo Franco Cavero et Manuel Lozano Guillen de quitter le front avec leurs troupes poir aller écraser les staliniens à Barcelone. Il participa à la prise de Belchite puis de Teruel où en janvier 1938 il était blessé. Nommé lieutenant colonel, il était à la fin de la guerre responsable du secteur de Puigcerda et s’ occupait de l’évacuation avant lui-même de passer ene France le 13 février 1939. Interné aux camps du Vernet puis de Saint-Cyprien où il restera quatre ans avant d’être libéré en 1944 par les maquisards avec qui il participera aux combats jusqu’à la libération.

Favorable aux thèses des régionales d’origine, il était exclu de la fédération locale de Marseille de la CNT en 1945. A la fin des années 1940 il était un des responsables du groupe espérantiste libertaire et de leur revue Senstatano. Puis il commençait à peindre, bénéficiait de l’appui de Picasso et devenait un peintre naïf d’une certaine réputation. Un de ses premières expositions à la galerie Mirada de Paris sera présentée par André Breton (cf. Le Libertaire, n°225). Bien qu’ayant cessé de militer activement, il continuait toutefois de collaborer au mouvement libertaire.

Miguel Garcia Vicancos

Miguel Garcia Vivancos, qui était également adhérent à la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP), est mort le 23 janvier 1972 lors d’un voyage à Cordoba (ou le 4 avril 1972 selon le journal Hispania ?).

Oeuvres : - Aclaracion obligada al libro de Ricardo Sanz « El sindicalismo y la politica » (Paris 1967) ; - El combate continua (Paris, 1960).


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