Dictionnaire international des militants anarchistes
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GUERIN, Henri, Léon “{AUBERT}”
Né le 14 juillet 1869 au Ménil-sur-Oger (Marne) - Paris - Belgique
Article mis en ligne le 23 octobre 2007
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.

Henri Guérin, qui habitait 32 rue Gabrielle à Paris 18e, fut brièvement le gérant de la Revue anarchiste (Paris, 8 numéros du 15 août au 1er décembre 1893) puis de La Revue Libertaire (Paris, 5 numéros du 15 décembre 1893 au 20 février 1894) qui lui fit suite. Il fut également le gérant des un ou deux derniers numéros (4 et 10 mars 1894) de La Révolte avant sa disparition le 10 mars et son remplacement par Les Temps nouveaux (1895-1914) auquel il collabora.

Avec Henri Gauche et Beaulieu dit Henri Beylie également collaborateurs de La Revue libertaire, il avait été interrogé par un juge d’instruction en janvier 1894 lors de la vague d’arrestations d’anarchistes parisiens, mais avait bénéficié d’un non-lieu comme ses camarades. Le 20 février suivant, suite aux attentats rue Saint-Jacques et rue du Faubourg Saint-Martin, il avait été arrêté chez le compagnon Duprat, marchand de vin rue Ramey. Mis hors de cause, les propriétaires des deux immeubles ne l’ayant pas reconnu comme leur locataire soupçonné des attentats, il fut relâché mais ne tarda pas alors à être poursuivi en tant que gérant de La Revue libertaire et de La Révolte. Il préféra alors s’enfuir et gagna la Belgique où il s’installa 17 rue Saint-Alphonse à Bruxelles où il fut bientôt rejoint par Gauche et Beylie.

Dès son arrivée à Bruxelles il avait été contacté par un certain Cyprien Jagolgowski au prétexte de lui remettre une somme importante destinée à La Révolte et qui lui proposa divers projets d’attentats le rendant suspect aux yeux de Guérin. Deux jours plus tard il était expulsé de Belgique et gagnait alors, sous le nom de Aubert, Amsterdam où Jagolgowski vint le rejoindre, apparemment contre son gré, et alla jusqu’à louer un lit dans sa propre chambre. Après le départ de Jagolgowski, qui fut ensuite impliqué dans les attentats de Liège, Guérin fut arrêté, fut pris pour ce dernier et resta 16 jours en prison avant de pouvoir prouver son identité. Il fut alors expulsé en Belgique mais, comme Gauche et Beaulieu fut mis hors de cause dans l’affaire des attentats de Liège. Il travailla alors à Anvers sous un faux nom jusqu’en mars 1895 où, suite à une amnistie, il revint à Paris et tomba malade à la suite de ce voyage de 10 jours à pieds en plein hiver. Un appel fut alors lancé pour lui venir en aide financièrement et lui rendre visite.

En 1896 il fut licencié de son emploi de groom au Chalet du Cycle, après que des agents de la Préfecture de police soient allés demandés des renseignements sur lui à son patron.

Selon un rapport de police de juin 1899, il demeurait alors dans une petite chambre, 46 rue de Maistre, était un ancien garçon de café et “physique très avancé”. Ne pouvant plus être aidé ni par Beaulieu, ni par Zisly, il aurait demandé son hospitalisation à Lariboisière.

Le 8 octobre 1916 il participa à une fête de soutien aux 360 grévistes de la Société Parisienne de confection (SPC) ; lors de cette fête organisée à la Bourse du Travail, il y eut un spectacle de chansons en français et yiddish – la majorité des grévistes étant d’origine juive – accompagné par un orchestre russe ; Guérin y fit un exposé sur l’anarchisme et 1600fr. furent collectés au profit des grévistes.


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