Dictionnaire international des militants anarchistes
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GUINET, Charles, Antoine
Né à Grenoble le 20 octobre 1861 - Porteur de journaux - CGT – Grenoble (Isère) - Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 30 octobre 2007
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.

Il y a sans doute identité avec le Guinet qui, à la fin des années 1880, était le compgnon de Marie Carron, dont il avait deux enfants, -l’un décédén, l’autre en nourrice en Savoie - et avec laquelle il résidait à Lyon, 67 quai de Scize. En janvier 1890 le couple s’était séparé lorsque Guinet avait été appelé dans une régiment de’infanteie de marine à Toulon.

Inscrit sur l’État des anarchistes dangereux, Charles Guinet avait été condamné le 4 mai 1891 à 20 jours de prison, pour "excitation au désordre", après avoir été arrêté à la manifestation du 1er mai avec notamment les compagnons Chatel et Belle. A l’été 1893, il demeurait 15 rue Saint-Laurent et était membre du groupe Les révoltés du Dauphiné dont faisaient entre autres partie Cadeaux, Jourdan et Kar. En novembre 1893, comme ses camarades, il fut l’objet d’une perquisition où la police avait trouvé des sacoches contenant les journaux L’Insurgé (Lyon) et Le Père Peinard.

Son nom figurait en janvier 1894 sur une liste de correspondants de journaux anarchistes établie par la police. Sa femme Marie Christine née Chabanon était également membre du groupe. Il figurait sur la liste des 16 anarchistes très dangereux de Grenoble et était, selon la police, “toujours prêt à descendre dans la rue sans se préoccuper des suites”. Le 1er janvier 1894, son domicile de la rue Saint-Laurent, avait été l’objet d’une perquisition comme celui des compagnons Moïse Carré, Pierre Gauthier Lavigne, Louis Gay, François Cadeaux et la compagne de ce dernier, Elise James où la police avait saisis divers journaux et brochures anarchistes. La correspondance saisie chez Carré incitait le procureur à les poursuivre pour "association de malfaiteurs" en tentant de prouver qu’ils faisaient partie d’un groupe constitué, ce que les compagnons nièrent.

Au début des années 1900 il allait être l’un des principaux diffuseurs de la presse libertaire à Grenoble. A partir de 1903 il fut le responsable de la Bibliothèque d’étude libre de Grenoble et participa aux activités de la Bourse du Travail dont les responsables étaient les militants syndicalistes révolutionnaires Eugène David et Louis Sorrel avec lesquels, au printemps 1907, il fonda une Université populaire qui devint un centre actif de propagande libertaire. Suite à sa participation aux diverses campagnes menées par la CGT il était qualifié par la police comme “l’un des antimilitaristes les plus exaltés de la région”.


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