Dictionnaire international des militants anarchistes
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Né aux États-Unis le 1er avril 1903
HENMI Yoshizo
Osaka (Kansai)
Article mis en ligne le 10 novembre 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Yoshizo Henmi était rentré des États-Unis au Japon avec ses parents en 1908. En 1914 dès l’âge de 11 ans, il vendait à la criée dans les rues d’Osaka l’organe Dai Sanji Jeimin Shinbun (le troisième journal de l’homme du peuple) qui venait d’être lancé, Lors des émeutes du riz, il participa aux manifestations avec son père Naozo Henmi et Sakae Osugi. En 1922, avec Gentaro Goto il distribua des tracts antimilitaristes aux soldats du régiment d’Okayama et en juin 1923 adhéra à l’organisation La Société de la guillotone (Girochin sha) dont les responsables Tetsu Nakahama et Daijiro Furuta venaient de s’installer à Osaka. En juillet il se rendit à Kobe avec Shigeru Yashima pour y accueillir Sakae Osugi de retour d’un séjour à l’étranger.

Militant anarcho-syndicaliste, il se rendit en août 1923 à Tokyo pour y participer à la fondation de la Fédération des syndicats indépendants dont le secrétaire était Osugi. L’année suivante il participa au soutien des grèvistes de la compagnie d’électricité d’Oska où en août il fonda le syndicat des techniciens des machines dont il fut nommé secrétaire. En novembre, avec Shigeru Yashima, il constitua l’union indépendante des syndicats ouvriers du Kansai (Kansai rodo kumiai jiyu rengokai). Après l’assassinat en 1923 par les miitaires de Sakae Osugi, des militants anarchistes organisèrent en 1924 un attentat contre le général Fukuda qui échoua. Henmi, accusé de complicité dans cet attentat, fut arrêté fin 1924 et emprisonné jusqu’en mars 1927.

Dès sa libération il rejoignit la Ligue du drapeau noir du Kansai (Kansai kokki renmei) qui s’était formée en juin 1926. En mai 1927, il fut désigné avec Nobiru Utagawa et Wataru Onuma comme délégués de l’union nationale indépendante des syndicats ouvriers au congrès des syndicats du Pacifique qui devait se tenir en Chine à Hankeou. Arrêté à Formose, il fut rapatrié de force au Japon sans avoir pu assister au congrès. En novembre 1928 il créa le syndicat général indépendant des ouvriers d’Osaka, qui le suivit lors de la scission de l’union indépendante des syndicats du Kansai.

En février 1933 il fonda avec Shokichi Nakao la revue Kokubasha (Le chariot noir) qui se proposait de regrouper tous les anarchistes du Kansai. En 1933 il fut également le délégué de l’Union indépendante au sein de la Fédération pour la destruction du fascisme et l’opposition à la violence fondée en juillet et regroupant toutes les organisations de gauche d’Osaka. Arrêté en novembre 1935, suite à l’affaire dite du « parti anarcho-communiste », il fut emprisonné 29 jours. En 1936, il renonçait à l’action directe et ouvrait une librairie d’occasions.

Après la seconde guerre mondiale, Hanmi a été le directeur de l’institut de recherches sur la législation du travail, puis le responsable du département « grèves » au sein du Congrès des syndicats ouvriers du Japon où il s’opposa à l’adhésion de cet organisme au conseil général des syndicats ouvriers japonais. En 1969 il participa à l’ouvrage collectif « Nouveau mémorial aux disparus ».

Œuvres : - Statues d’anarchistes sans pierres tombales (1972).


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