Militant de tendance individualiste, Émile Hureau collabora avant la première guerre mondiale à l’hebdomadaire L’Anarchie (Paris-Robinson, 1905-1914) et surtout à la première série de L’Idée libre (Paris, 23 numéros de décembre 1911 à octobre 1913) fondée par André Lorulot qui disait de lui qu’il était “un militant de grande valeur”.
Dans ces années il était domicilié 78 rue Gay Lissac (Ve arr.).
Pendant la guerre, Hureau, qui avait été réformé en 1914, édita un tract antimilitariste J’accuse - On nous trompe, on nous ment qui entraîna son arrestation en 1915 et sa condamnation à trois ans de prison. A l’extinction de sa peine, il fut dirigé sur une section d’exclus tandis que sa compagne, également condamnée à trois ans, restait incarcérée.
Après guerre il collabora à la série Les publications mensuelles de l’Idée libre (Conflans, 1919-juin 1926) toujours publié par Lorulot et au journal Le Réveil de l’esclave (Pierrefitte, 42 numéros de mai 1920 à avril 1925) dont l’administrateur était Gorion et le directeur à partir du n°16 (novembre 1921) Manuel Devaldés qui avait remplacé Lorulot. En 1921 il était un actif propagandiste de la langue Ido et demeurait alors 105 Boulevard Ney (XVIIIe).
Pratiquement sans ressources, Émile Hureau se suicidait début 1922 en se jetant dans la Seine.
Œuvres : - Le secret de l’univers devant la science officielle ; - Les Jésuites, la classe ouvrière et la révolution ; - De la télépathie (Ed. L’Idée libre, 1920).