Dictionnaire international des militants anarchistes
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CHAMPALLE Louis, Jean
Né le 1er mai 1838 à Amplepuis (Rhône) - Tisseur - Lyon & Tarare (Rhône)
Article mis en ligne le 16 janvier 2008
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Tisseur à Lyon où il habitait, 87, Grande-Rue de la Croix-Rousse, Louis Champalle (parfois orthographié Chapalle), était membre de la fédération révolutionnaire de la région de l’Est, qui, dès mars 1881 groupait la plupart des anarchistes de la région de l’Est. A la mi novembre 1881 il avait été nommé trésorier de la section de La Croix Rousse aux cotés de Cottaze nommé secrétaire.

À la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines d’août 1882, et des attentats à la bombe perpétrés à Lyon en octobre 1882 (voir Cyvoct), Champalle fut arrêté le 19 novembre 1882 ainsi que de nombreux militants de la fédération révolutionnaire et impliqué dans le procès, dit Procès des 66 (Voir Toussaint Bordat), qui s’ouvrit à Lyon le 8 janvier 1883, devant le tribunal correctionnel. Champalle, prévenu de la deuxième catégorie, fut condamné, le 19 janvier 1883, à six mois de prison, 50 f d’amende et cinq ans de privation des droits civils, peine confirmée par arrêt de la cour d’appel de Lyon, le 13 mars 1883.

Après sa libération, Champalle continua à militer. Fin 1883, selon la police, il était membre du groupe Les Justiciers dont faisaient entre autres partie Sanlaville, Hugonnard, Fabre et Sourisseau.

En 1887 il recevait à Villefranche des colis du journal Le Révolté (Paris) dont il assurait la diffusion.

Il fut l’un des animateurs du 1er mai 1890 à Lyon et, après la manifestation, prit la parole au meeting de la salle Rivoire devant 2 000 à 3 000 personnes.

Il y a sans doute identité (ou parenté) avec le Champal, domicilié 2 rue d’Arras à Tarrare qui en 1890 était membre du groupe Le Réveil Tararien.

Début 1892, il faisait partie du nouveau groupe Ni Dieu ni maître qui venait de se former à La Croix Rousse et qui se réunissait chez Fréneat., puis du groupe Le Réveil de la Croix-Rousse. Fin avril 1892, ayant échappé à la rafle préventive à la manifestation du 1er mai et au procès de Ravachol, il fut l’objet d’un avis de recherche. Il se fixa en 1894 à Tarare (Rhône).

En juillet 1907 un Louis Champalle fut arrêté à Lyon avec une dizaine d’autres compagnons (voir Dervieux) pour affichage et distribution du placard antimilitariste Bravo l’armée antimilitariste à la gloire des mutins du 17e Régiment qui, à Narbonne, avaient mis crosse en l’air. Il fut poursuivi avec une vingtaine de compagnons le 25 novembre suivant. Il s’agit peut être du même.


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