Émigré espagnol en France où il aurait travaillé comme pianiste dans les musichall de la région parisienne, Juan Mayol Ballester partit comme volontaire en Espagne dès l’été 1936. Il fut milicien dans la Centurie Sébastien Faure de la Colonne Durruti sur le front d’Aragon. Selon Robert Léger “c’était un gars très gentil, intelligent, beau garçon”. Sur le front de Caspe ou Belchite, alors que tous deux étaient de garde et chargés d’une mitrailleuse, ils avaient “repéré de jeunes phalangistes qui allaient à un point d’eau et avaient envisagé de les descendre au retour ; mais n’aimant pas tuer, ni l’un ni l’autre ne se décidèrent à le faire” (témoignage de R. Léger). Puis tous deux furent affectés à Port-Bou aus patrouilles de contrôle de la frontière. Lors du bombardement de la ville par le cuirassé franquiste Canarias, tous deux échappèrent à la mort tandis qu’un autre milicien, Chatelain, était tué.
Il fut en octobre 1937 l’un des signataires d’une lettre de soutien à Robert Léger, arrêté à Paris avec de nombreux autres miitants suite à un attentat commis à Paris contre le siège du patronat et impliqué dans un trafic d’armes pour l’Esoagne, et accusé par les communistes d’être un fasciste.
Juan Mayol aurait été tué ultérieurement sur le front d’Aragon ou sur celui de Malaga.