Militant libertaire de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), collaborateur de l’Insurgé (Limoges, 63 numéros du 20 mars 1910 au 29 mai 1911) auquel il donna une chronique « La Semaine sociale », Adrien Boudet remplaça Alfred Peyramaure à la rédaction du journal, lorsque celui-ci partit pour le régiment en octobre 1910. Ce journal hebdomadaire, dont le gérant était Petitcoulaud, qui faisait suite au Combat Social (Limoges, 1907-1909), disposait de son propre matériel d’imprimerie. En novembre 1910, à la suite de la parution d’un article, Boudet, Petitcoulaud et Godonèche furent inculpés "d’offense au Président de la république".

A. Boudet était également, à la même époque, secrétaire de la Bourse du Travail de Brive et fut délégué au XVIIe congrès national corporatif — 11e de la CGT — et 4e conférence des Bourses du Travail tenus à Toulouse du 3 au 10 octobre 1910. Il y représentait le syndicat des boulangers et des sabotiers-galochiers de Brive.
A. Boudet se montra hostile aux réformistes et, notamment, à la fédération du Livre (cf. c. rendu pp. 200-201) et s’y déclara contre les contrats collectifs et contre l’arbitrage : « Nous n’avons rien à attendre des projets de loi », affirma-t-il (cf. p. 308).

Le 6 novembre 1910, l’Insurgé annonça le départ de Brive d’Adrien Boudet qui, le 5 février 1911, fut remplacé à la Bourse du Travail par Rouchouze, typographe, du syndicat du Livre.
Le 9 avril 1911, le comité de la Bourse du Travail de Brive refusa de participer à la confection des listes d’assurés des retraites ouvrières, et des membres donnèrent leur démission. En 1911, Adrien Boudet était encore donné comme un des dirigeants de la Bourse du Travail de Brive où il était sans doute revenu.