Dictionnaire international des militants anarchistes
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MIGNON, Alfred, Marie, Joseph “{Max CLAIR}”
Né le 5 novembre 1872 à Romorantin (Loir-et-Cher) - Médecin - Tours & Saint-Cyr sur Loire (Indre-et-Loire) – Paris
Article mis en ligne le 8 septembre 2008
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.

Fils d’un pharmacien de Romorantin, Alfred Mignon, sous son nom ou sous le pseudonyme de Max Clair collabora dès le début à l’hedomadaire Les Temps nouveaux (Paris, 1895-1914) de Jean Grave. Le 8 novembre 1913, il se fit remarquer à Tours, lors d’une réunion organisée par le Parti socialiste SFIO pour protester contre l’emprisonnement de manifestants contre la loi de trois ans. Avant guerre il collabora également à La Bataille Syndicaliste (Paris, 1911-1915) quotidien édité par la CGT et au Bulletin de la Ruche (Rambouillet, 1906-1908 & 1914) de Sébastien Faure. Membre du groupe des Temps nouveaux, il ne suivit pas Jean Grave dans son ralliement à l’union sacrée et s’ooposa rapidement à la guerre. Le 6 janvier 1915 il écrivait à Pierre Monatte entré en lutte contre l’union sacrée « Vous avez écrit ce que beaucoup pensent. C’est bien ».

Au cours de cette même année il vint s’installer à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) d’où il poursuivit sa colaboration à La Bataille (Paris, 1915-1920) de la CGT et où il écrivit également dans le Réveil organe de la Fédération socialiste d’Indre-et-Loire dont il était le rédacteur et où le 23 novembre 1918 il publia l’article « Pour la paix des peuples ». Au cours du conflit mondial il écrivit également dans les journaux libertaires et pacifistes Ce Qu’il Faut Dire (Paris, 1916-1917) de Sébastien Faure, La Libre Fédération (Lausanne, 1915-1919) du Docteur Jean Wintsch et à La Plèbe (Paris, 4 numéros du 13 avril au 4 mai 1918) dont il fit l’un des rédacteurs et qui se définissait comme « l’organe de la minorité militante de la branche française de l’Internationale qui s’est retrouvée pour la première fois en août 1915 à Zimmerwald ». Membre de la Ligue des Droits de l’homme, il était le médecin d’Anatole France et l’ami du professeur Maurice Halbwachs.

Comme beaucoup d’anciens collaborateurs des Temps nouveaux très favorables à la révolution russe, il participa à la revue L’Avenir International (Paris, 32 numéros de janvier 1918 à août 1920) dont le gérant était J. Béranger et il adhéra, après le congrès de Tours, au Parti communiste. Devenu rédacteur du Réveil d’Indre-et-Loire puis de L’Avant-Garde, il entra en mai 1921 à la commission exécutive de la Fédération communiste. Dans ses articles il polémiqua d’abord avec le Parti socialiste mais ne tarda pas à attaquer l’autoritarisme et le centralisme du PC, restant fidélé à ses conceptions libertaires. Délégué minoritaire au congrès de Paris (1922), il quitta la récation de L’avant-garde et le 11 janvier 1923 fut exclu du parti par la section de Tours pour « ses attaques contre l’Internationale communiste, contre la révolution russe » (cf. L’Avant-Garde, 19 janvier 1923). Il démissiona ce même mois de la Ligue des Droits de l’homme.

En 1926 le docteur Mignon, qui était père de trois enfants, vint s’installer à Paris où place Denfert-Rochereau il ouvrit une pension de famille. Dans l’entre deux guerres, il collabora sous son pseudonyme de Max Clair à l’organe anarchiste belge L’Émancipaateur (Flemale Grande, 1928-1936) édité par Camille Mattart. Après la seconde guerre mondiale Alfred Mignon collabora notamment à Ce Qu’il Faut Dire (Paris, 1944-1948) de Louis Louvet et à Défense de l’homme (1948-1976) de Louis Lecoin.

Le Docteur Alfred Mignon est également l’auteur de la mise en musique de plusieurs textes dont Révision de Gaston Couté et Fraternité d’Eugène Bizeau.


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