Dictionnaire international des militants anarchistes
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MORINIERE, Étienne, Henri, Marie
Né le 16 avril 1888 à Couëron (Loire-Inférieure) - Ouvrier du bâtiment ; mécanicien électricien - UA - Paris 5
Article mis en ligne le 25 septembre 2008
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

C’est après la Première guerre mondiale où il avait combattu sur le front, qu’Étienne Morinière était evenu anarchiste.

Étienne Morinière qui demeurait 259 rue Saint-Jacques, était au début des années 1920 membre du groupe du 5e arrondissement de la Fédération anarchiste parisienne, organisation dont en 1921 il était le trésorier. Le 3 mars 1921 il avait été arrêté à la station Solferino du métro alors qu’il distribuait des tracts du Libertaire et avait été interné à la Santé. Il était alors membre du groupe du XIII-me arrondissement. Le 8 avril 1921 il fut condamné à 3 mois de prison.

Au printemps 1922 il avait été nommé secrétaire de la région parisienne de l’UA, assisté par May (trésorière).

En juin 1923 il fut nommé au Comité d’initiative de l’Union anarchiste (UA). Lors des élections législatives du 11 mai 1924 il fut candidat abstentionniste dans le 3e secteur de Paris (5e arr.) avec entre autres Bonvalet, J. Bucco, Colomer, Fontaine et B. Broutchoux. Ce même mois de mai il fut arrêté pour avoir voulu faire respecter les 8 heures de travail sur un chantier et fut condamné à quatre mois de prison. En juin il était transféré à la prison de Fresnes.

A l’issue du congrès tenu par l’Union anarchiste (UA) les 1-3 novembre 1924 à la Maison des syndicats de l’avenue Mathurin Moreau, il avait été nommé au nouveau Comité d’initiative aux cotés de Le Brassseur (secrétaire), Gady, Dulud, Le Meillour, Guillot, Sarnin, Kiouane, Carouet, Mualdes, Lily Ferrer et Petroli.

En septembre 1927, suivi depuis plusieurs jours par des agents et interpelé, il leur avaiut demandé de ne plus lui adresser la parole et d’être plus discret dans leur filature ce qui lui avait valu d’être une nouvelle fois arrêté et détenu en droit commun à la Santé avant d’être remis en liberté provisoire. Le 10 octobre le juge d’instruction l’inculpait pour "outrages à agents".
Cette même année 1927 il avait été arrêté pour avoir manifesté contre l’American Legion. Il fut libéré après 8 jours (dont 3 au dépôt)

En mai 1929 il avait été candidat « pour la forme » lors des élections municipales dans le 5e arr aux cotés de Eychenne, Girardin et Durand.

En août 1929, sous prétexte que les 3 jours subis au dépôt (en 1927) ne coptaient pas dans la peine, il fut menacé d’accomplir une journée à la prison de Fresnes.(cf. Le Libertaire, 24 août 1929)

Au printemps 1930 il avait été autorisé à rendre visite à la prison de la Santé à Jean Ribeyron "détenu politique" de l’UACR.

Morinière fut également arrêté avec L. Huberty et Valentin lors de la grève générale de février 1934. Il demeurait alors 49 Boulevard Port Royal à Paris 5e et figurait sur la liste de vérification de domiciles d’anarchistes de la région parisienne.

Après la Seconde Guerre mondiale, il demeurait toujours 49 boulevard de Port-Royal (13e arr.) et était encore en 1950 l’objet d’une surveillance policière.


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