Paul Nicolini était le fils d’un forgeron d’origine corse travaillant à l’arsenal de Toulon. Dès 1907 il fréquenta le groupe La Jeunesse libre dont faisaient également partie Toussaint Flandrin, Louis Farsac, Joseph Chandre et Antoine Bertrand. En décembre 1916, suite à la propagande antimilitariste menée à l’arsenal, il fut arrêté avec A. Bertrand, J. Chandre et T. Flandrin avec lesquels il fut licencié début 1917 de l’Arsenal pour « antimilitarisme et menées anarchistes », puis avec lesquels il avait été mobilisé en envoyé au front.

Réadmis à l’arsenal le 1er décembre 1918, il ne reprit son emploi qu’après sa démobilisation en mars 1919. En juillet suivant il entra au conseil d’administration du syndicat CGT des ouvriers de l’arsenal dont le mois suivant il fut nommé secrétaire adjoint. Très actif lors de la grève de mai 1920, il fut arrêté, emprisonné et révoqué de l’arsenal avec notamment Toussaint Flandrin. Par la suite et comme ce dernier il adhéra au Parti communiste et devint l’un des responsables de la CGTU dans le Var (voir sa notice complète dans le Maitron)