Dictionnaire international des militants anarchistes
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PANEL, Pierre
Né le 5 décembre 1870 à Saint-Junien-en-Jarez (Loire) -Ouvrier faïencier tuilier : colporteur - Montuel (Ain) – Saint-Étienne & Firminy (Loire)
Article mis en ligne le 14 novembre 2008
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Fils d’un ouvrier outilleur, Pierre Panel, qui se vantait d’être apparenté à Ravachol, avait mené une vie errante dans la région de la Loire, marquée par de nombreuses condamnations. En décembre 1890 (ou 1891) il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Moulins (Ain) à 15 jours de prison pour « cris séditieux » ; l’année suivante, suite à la dénonciation d’un aubergiste, il fut arrêté avec le jeune compagnon Perrody après que tous deux divers cris séditieux (Vive l’anarchie ! Vive Ravachol ! Vive la dynamite !…. Il fut trouvé porteur de journaux (L’En Dehors, La révolte) et de brochures anarchistes et de son livret militaire sur lequel il avait écrit Vive l’anarchie ! Vive l’union des peiples ! A bas la patrie ! ce qui lui valut, en novembre 1892, d’être condamné à Trévoux (Ain) avec son compagnon à 2 mois de prison pour « injures, rébellion, excitation au meurtre et au pillage » ; en appel le 13 décembre la peine fut portée à 3 mois et un jour ; en mai 1893, après avoir été arrêté à Saint-Chamond avec David et Garinaud lors du conseil de révision des 1er et 2 mai où ils avaient chanté divers chants révolutionnaires (Le Père Duchesne, Les Anti-patriotes) et déployé un drapeau rouge, il était condamné à Saint-Étienne à une nouvelle peine de 3 mois de prison qui, suite à des incidents à l’audience, fut portée à un an. A sa libération au printemps 1894, P. Panel trouva un travail dans une tuilerie de Montuel (Ain) où il développa une intense propagande et constitua un petit groupe anarchiste. A la suite d’un mouvement revendicatif, il fut licencié avec les autres camarades du groupe.

En 1896 il était l’un des vendeurs à la criée du Père Peinard à Nevers, Fourchambault, Imphy et Guarigny. En août 1897 il fut, emprisonné à Montélimar pour "vagabondage et association de malfaiteurs" après avoir été arrêté en train de vendre des journaux anarchistes et avoir été trouvé porteur d’un écrit appelant à la création à Valence d’un groupe d’études sociales. Titulaire d’une carte de colporteur, il bénéficia d’un non-lieu et fut seulement poursuivi par le tribunal de simple police pour infraction à la loi sur la presse.

Fin décembre 1898 ou début janvier 1899, il fut appréhendé à Mornas (Orange) par les gendarmes qui le remirent en liberté au milieu de la nuit. Ne sachant où dormir, il s’était alors couché devant la gendarmerie, en demandant du secours t avait aussitôt été arrêté pour "ivresse publique, tapage nocturne et rébellion" et incarcéré à la prison d’Orange.

Au début des années 1900, il se trouvait dans la région de Montpellier où le rencontra lors de conférences Marie Murjas.

Pendant la Première Guerre mondiale, il était de retour dans la Loire et dès 1916 participait aux réunions des Amis de Ce qu’il faut dire. Il subsita ensuite comme colporteur sur les marchés dans la région de Saint-Chamond et Firminy. Il vendait Le Libertaire et des lacets enveloppés dans des tracts, à la porte des usines.

Rayé un moment des États des anarchistes à surveiller (12 septembre 1919), il reprit ultérieurement son militantisme.


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