Dictionnaire international des militants anarchistes
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PAOLINELLI, Attilio
Né à Grottaferrata le 24 juillet 1882 – mort le 31 janvier 1962 - Magasinier ; représentant de commerce - Rome
Article mis en ligne le 18 novembre 2008
dernière modification le 12 septembre 2023

par R.D.

En 1898, Attilio Paolinelli avait été condamné à 11 ans et huit mois de prison pour l’assassinat de sa belle-mère. Devenu anarchiste au cours de son incarcération, il fut l’objet d’une étroite surveillance après sa libération en juillet 1910. L’année suivante, en juin, il tenta de gagner l’Albanie, sans doute pour participer à l’insurrection contre les Turcs, mais fut arrêté puis rapatrié en Italie.

Magasinier à Rome, et de tendance individualiste, il participa à toutes les agitations en 1914. Après le déclenchement de la première guerre mondiale, il fit partie des anarchistes interventionnistes – avec entre autres Liberto Tancredi, Antonio Agresto et Maria Rygier - et fut l’éditeur responsable du numéro unique du journal La Sfida (Rome, octobre 1914) et collabora à La Guerra sociale (Milan, 6 numéros du 20 février au 24 avril 1915) publié par Edoardo Malusardi, lui aussi partisan de l’entrée en guerre. Puis en juin 1915 il s’enrôla dans dans un bataillon de volontaires cyclistes.

Après guerre il fut impliqué dans une tentative insurrectionnelle avec Argo Secondari, mais fut finalement amnistié en 1920. A partir de l’été 1921 il fut le représentant des anarchistes individualistes au Comité de défense prolétaire de Rome. Constamment surveillé après la prise du pouvoir par les fascistes, et soupçonné d’être en train d’organiser le départ de Malatesta pour la France, il fut condamné en novembre 1927 à 4 ans de confinat. Interné à Lipari, il était transféré à Ponza en 1930 avant d’être libéré en novembre 1931. L’année suivante, en juillet, il alla saluer la dépouille de Malatesta qui venait de mourir. En novembre 1936 il fut l’un des rares à participer aux obsèques de Temistocle Monticelli. Toujours sous la menace d’un nouvel internement, il continua d’être étroitement surveillé par les autorités mussoliniennes.

Après la libération de Rome, Attilio Paolinelli participa à la reconstruction du mouvement libertaire et collabora à l’hebdomadaire de la FAI Umanità nova. Il fut dans ces années d’après guerre l’un des dépositaires de films réalisés en Espagne par la CNT-FAI. Attilio Paolinelli est décédé à Rome le 31 janvier 1962 après avoir été renversé par un autobus.

Sa compagne, Adalgisa, qui partageait ses idées, est décédée à Rome le 1er octobre 1972.


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