Émigré en France, Domingo Aborruga Harguren travaillait en 1935 comme casseur de pierres à Beaucaire (Gard) où il résidait 37 rue Marceau avec sa compagne, la française Clara Rabauti. Il était selon la police “l’une des figures marquantes du groupe anarchiste local”. Secrétaire du groupe espagnol de Beaucaire, dont faisaient également partie Juan et A. Navarro, il collectait des fonds pour les comités d’aide aux prisonniers en Espagne. Il était inscrit au Carnet B spécial. La Fédération des groupes espagnols en France comprenait notamment à cette époque les groupes suivants : Los Intrepidos (Vienne), Libertad, Cultural et Afinidad (Bordeaux), Sin Pan (Saint-Denis), Voluntad et Nueva Luz (Paris), En Revuelta, Voluntad et Lopez Arango (Béziers), Juvenil (Marseille), Kropotkin (Oran), Amor y vida (Villeurbanne), Iberia (Choisy-le-Roi) et un groupe à Saint-Étienne.
Au moment de la seconde guerre mondiale, il fut intégré au Groupe de travailleurs étrangers 803 à Beaucaire. Arrêté en 1942 il fut interné au camp du Vernet (Ariège).