Dictionnaire international des militants anarchistes
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“BRAMER, Henri” ; “Enrique”
Né en 189 ? en Haute-Vienne - Modeleur en porcelaine ; comptable - Limoges (Haute-Vienne) - Marseille (Bouches-du-Rhône) — Barcelone (Catalogne) - Sénégal
Article mis en ligne le 6 décembre 2006
dernière modification le 14 septembre 2023

par R.D.

Né dans une famille de petits propriétaires terriens de Haute-Vienne, Henri Bramer - c’est le nom sous lequel il fut connu après avoir déserté pendant la Première Guerre mondiale - était entré à l’âge de 13 ans comme apprenti modeleur dans une fabrique de porcelaine de Limoges où, au contact des pivriers ouvriers et à la lecture de L’Ordre, du Combat Social et de la Guerre sociale il devint anarchiste. et adhéré au groupe local animé notamment par René Darsouze, François Masbatin, Régis Meunier, André Lansade et Pouyat qui le firent entrer à la Coopérative l’Union de limoges dont ils étaient les administrateurs. A cette époque le jeune Bramer logeait au local du groupe, 45 rue Montmallier. Membre du Comité de défense sociale il participait alors aux campagnes contre Biribi et l’affaire Arnoult et Rousset.

Au début des années 1910 il était membre du comité de rédaction de L’Insurgé (Limoges, 1910-1911) et du Communiste.

En 1913 il fut poursuivi pour avoir distribué des tracts contre la loi de 3 ans et fut condamné à 3 mois de prison qu’il effectua à la ma maison d’arrêt du Champ de Foire.

Lors de la Première Guerre mondiale, il fut partie d’un petit groupe de déserteurs et insoumis - dont Martial Desmoulins - qui avaient gagné Marseille puis Barcelone.

En 1918, Henri Bramer était membre du "Groupe international" qui se réunissait à Barcelone au 416 calle Cortés et qui comptait parmi ses membres Victor Serge, Rirette Maitrejean, M. Desmoulins, Gaston Leval, Costa Icar, Camille Boer, J. Donna, J. Téty, Nicolas Barrabes, Louis Dressler, Desmouluns et Alphonse Gally entre autres. Il fut le secrétaire du groupe et collabora à Aurora Roja (Barcelone, 1919) et à Solidaridad obrera et maintint des contacts avec Pierre Chardon pour lequel il fera quelques papiers parus dans La Mêlée et aussi pour La Vie Ouvrière. De tendance individualiste, il quittait ensuite le groupe avec Costa Icar et deux autres pour éditer le journal EL Sembrador. Pour subsister il donnait alors des cours de français.

En 1921, il revenait en France, épousait la fille d’un compagnon terrassier, et collaborait au Libertaire sous la signature Rubio. Suite à une imprudence et à sa fréquentation du local du Libertaire, il fut arrêté et traduit devant un conseil de guerre qui le condamna à 5 ans de prison qu’il fera en partie à Abbeville avant d’être envoyé 3 ans au service militaire au Maroc.

A sa Libération à l’âge de 35 ans, sa copagne l’ayant abandonné, il était parti en 1926 pour le Sénégal où un ancien camarade de Limoges avait un comptoir et l’avait embauché comme comptable.


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