Frère aîné de Buenaventura, Juan Rofes Llorens vivait depuis son enfance à Reus (Barcelone) où en 1913 il avait d’abord adhéré au parti radical de Leroux avant de devenir peu à peu libertaire et, vers 1919 d’adhérer à la CNT où il allait devenir un bon organisateur et participer aux groupes d’action lors des affrontements avec les pistoleros du syndicat libre. Il occupa plusieurs postes de responsabilité au sein du syndicat de l’industrie textile.

Membre de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) et des groupes de défense, il fut à plusieurs reprises (janvier 1932, octobre 1934) arrêté et bestialement torturé. Pendant la guerre civile il fut l’un des responsables du Comité révolutionnaire de Reus.

Exilé en France lors de la retirada, il fut interné dans divers camps et enrôle dans les Compagnies de travailleurs étrangers. A la Libération il résida dans diverses localités où il fut membre des fédérations locales de la CNT en exil. Puis il s’installa à Bédarieux avec sa compagne Concepcion Banqué, et milita à la FL de Béziers jusqu’à son décès en 1974.