Domingo Rojas Fuentes avait du commencer à travailler encore enfant et avait très tôt adhéré au mouvement libertaire. Selon Felipe Alaiz il aurait milité à Grenade où il aurait fondé un syndicat. Pendant la dictature de Primo de Rivera, il était à Paris où il participait activement à l’aide apportée aux compagnons ayant fui la répression.

Revenu à Barcelone peu avant la guerre civile, il servit, pendant celle-ci, d’agent de liaison permanent du mouvement libertaire à Perpignan. Lors de la retirada de février 1939, il fut très actif dans l’aide apportée aux compagnons internés dans les camps. Début 1940, avec sa compagne Lola Amoros et leurs enfants Eliseo et Floreal, il parvenait à s’embarquer pour l’Amérique latine.

Après un séjour à Cuba, il s’installait en 1943 à Mexico où il allait être l’un des animateurs de la CNT exilée et le directeur à partir des années 1960 de son organe Tierra y Libertad (Mexico, 1944-1988). En août 1968, il fut le délégué de la Fédération anarchiste mexicaine (FAM) au congrès international de Carrare, où il représenta également avec Florencio Torres Muños le Mouvement libertaire cubain en exil (MLC), ce qui lui valut de polémiquer avec Daniel Cohn Bendit qui accusait le MLC d’être « à la solde de l’impérialisme américain ». A leur retour au Mexique D. Rojas et F. Torres avaient effectué une tournée d’informations sur le congrès de Carrare dans divers états du Mexique dont notamment celui de San Luis Potosi.

Membre du secrétariat de la CNT du Mexique, il fut de nouveau délégué de la FAM au 2e congrès international anarchiste tenu à Paris à l’été 1971.

Domingo Rojas Fuentes est décédé à Mexico le 25 novembre 1985.