Né sans doute à Bogota, d’un père colombien et d’une mère française, Juan de Dios Salgado aurait été élevé en France.
Juan de Dios Salgado avait participé à la guerre d’Espagne dans les rangs de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) où il aurait été un proche de Pedro Herrera et de Germinal de Souza. Il aurait été milicien dans la Colonne Durruti.Passé en France lors de la Retirada, il y aurait participé pendant l’Occupation à la Résistance dans un maquis des Francs Tireurs et partisans (FTP).
Rentré en Colombie, il appartint dans les années 1960 aux forces insurrectionnelles du PC colombien et intégra vers 1964 les rangs de la guérilla de l’ancien curé Camilo Torres. Le 5 juillet 1964, selon le journal Le Monde (1er août 1964) une violente explosion avait détruit la propriété de Bogota où il élevait des chiens de race ; à leur arrivée les enquêteurs avaient trouvé sous les décombres une grande quantité de dynamite intacte, des détonateurs, diverses brochures révolutionnaires et les restes d’un employé du chenil. Salgado, qui prétendit tout ignorer des activités de son employé, fut arrêté avec sa femme et fut écroué et torturé. Il parvint à quitter la Colombie pour la France où à la fin des années 1960 il était en contact avec l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA) à laquelle il avait demandé son intégration et la Commission de relations de l’Internationale des Fédérations anarchistes (CRIFA). En 1969 il projetait d’éditer entre Paris et Bogota un bulletin intitulé Colombia Libertaria, sous-titré Por una Colombia libre y anarquista, qui ne semble pas être paru. A l’été 1971, il fut le délégué du mouvement anarchiste colombien au congrès international de Fédérations anarchistes tenu à Paris. Son témoignage sur la guérilla colombienne fut, à cette occasion, filmé pour la télévision.