Dictionnaire international des militants anarchistes
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CACHET, Henri, Pierre, Alexandre “LUX”
Né le 11 avril 1887 à Cherbourg (Manche) - Forgeron - FRC - Cherbourg (Manche) - Nord - Paris - Toulouse (Haute-Garonne) - Sète (Hérault) - Marseille ?
Article mis en ligne le 10 décembre 2006
dernière modification le 26 janvier 2024

par Guillaume Davranche, R.D.

Henri Cachet fut pour la première fois remarqué comme militant en mai 1906, lorsque la police lui dressa un procès verbal pour colportage de « brochures subversives » à Cherbourg. Il collaborait à cette époque au journal Le Combat publié entre 1905 et 1914 alternativement à Lille, Roubaix et Tourcoing ainsi qu’à L’anarchie (Paris).

Le 30 août 1907, il fut arrêté à Marly (Nord) où il avait travaillé à la Société générale d construction et où il était venu toucher un reliquat de sa paye. Il fut interné à Valenciennes.

Le 14 novembre 1907 il passa en procès avec Benoît Broutchoux et André Lorulot pour avoir distribué la brochure L’Idole-Patrie. Il fut condamné comme Broutchoux, à trois mois de prison et 16 francs d’amende par la Cour d’assises du Nord pour provocation de militaires à la désobéissance tandis que Lorulot avait été condamné à 15 mois et 16 francsz d’amende. En appel à Douai, le 24 décembre, sa peine montait à six mois après un « outrage à magistrat ».

En juillet (à Fontainebleau) puis en août 1908 (à Arras) il fut condamné à 50 francs d’amende pour "infraction à la police des chemins de fer".

Cachet devint ensuite un orateur assez connu dans le mouvement anarchiste. Les groupes anarchistes l’invitaient à s’exprimer dans leurs meetings.

Le 16 mars 1909, il prit ainsi la parole en soutien aux révolutionnaires russes à Nancy.

Le 26 avril 1910, il participait à une réunion à la bourse du travail de Saint-Denis (Seine), où il déclarait que le 1er mai, il faudrait manifester armé et riposter aux brutalités policières. Le lendemain, lors d’une réunion des terrassiers en grève à Saint-Denis, il détailla la façon de confectionner une bombe. Il encourageait également le sabotage des voies ferrées et des fils télégraphiques.

Les 2 et 3 juillet, à Lille puis Roubaix, il participa à des meetings antimilitaristes en faveur d’Aernoult et Émile Rousset, condamnait Biribi, faisait l’apologie de Liabeuf et traitait le président Fallières de “vieux maquereau qui vit de la prostitution de Marianne”.

Le 7 novembre, il tenait un meeting antimilitariste et révolutionnaire à Auxerre.

Il fit, à l’époque, partie de l’équipe de gestion de l’Imprimerie communiste L’Espérance, rue de Steinkerque à Paris 18e (Voir Jacques Long). Bien qu’anarchiste révolutionnaire, il fréquentait à l’occasion les individualistes de L’anarchie, mais il avait semble-t-il rompu avec le groupe des Causeries populaires dès 1909.

En octobre-novembre 1910, il fit partie des fondateurs de la Fédération révolutionnaire communiste (FRC). Au préalable, en mai, il avait cofondé la Fédération libertaire de l’Est parisien avec Jules Grandjouan, René Dolié, Silvaire, Henry Combes et Armand Matha. Le 26 novembre, il prit la parole dans un des premiers meetings de la FRC, en faveur de la grève des cheminots, à la Maison commune du IIIe arrondissement, avec Georges Durupt et Henry Combes.

En décembre 1910, il quitta Paris pour Toulouse, où il s’installa au 30, rue Peyrolière. Il gardait le contact avec la FRC et Pierre Martin. Sous le pseudonyme de Lux, il fonda alors le journal anarchiste La Lutte sociale, organe du Groupe de défense et d’études sociales de Toulouse. Le sergent Jean Bonafous y collabora. Au printemps 1911, mis en cause par certains camarades de Toulouse pour "malversations financières", il s’était justifié dans les colonnes des Temps nouveaux en concluant : “J’ai, en maintes circonstances, emprunté des petites sommes et n’ai pu les rendre ; par contre j’ai souvent prêté et n’ai jamais été remboursé ; ceux qui me connaissent savent comment ma bourse est à la disposition des amis et lepeu de valeur que j’attache à l’argent…." (cf. Les Temps nouveaux, 15 avril 1911).

En juillet 1911, il avait quitté Toulouse pour Sète où il fut apparemment correspondant pour La Guerre sociale, Le Libertaire et La Bataille syndicaliste.

En 1912, sous la signature "E. Harat" il aurait été l’auteur de l’article "Bandits", paru dans Le Libertaire, qui valut à E. Carré, gérant, d’être poursuivi. Selon la police il était alors notamment lié à Soudy avec lequel il aurait habité.

A l’automne 1913, Henri Cachet Lux, avec J. Casanova, L. Denis et Paul Roubineau, avait été le fondateur du journal La Gifle (Marseille, 2 numéros en novembre 1913) qui portait en épigraphe « La lutte existe, osons la vouloir ! ». Imprimé sur quatre pages le journal avait été fondé pour mener campagne contre les fonctionnaires syndicaux qualifiés de « pontifes ”, “d’affreux sinécurisés » et de « guignols ».


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