Fille de Ulisse et Rosa Tomaselli, et sœur d’Angelo et de Gino, Maria Balestri militait comme ses frères dans le mouvement libertaire. En 1922 elle s’expatrie avec un passeport régulier en France où elle allait continuer de participer aux réunions et manifestations. En 1934 elle était inscrite sur les listes policières « Rubrique de frontière » en tant que militante « anarchiste devant être recherchée et signalée ». A Paris elle exploitait un restaurant francco-italien fréquenté par les réfugiés antifascistes, ce qui lui valut le contrôle de sa correspondance. Elle envoyait régulièrement une contribution financière à sa famille en Italie où elle avait laissé son fils, Pompeo (né le 3 avril 1920). En 1937 son nom figurait sur les listes du Comité parisien d’aide à l’Espagne.
Maria Balestri avait demandé le renouvellement de son passeport en 1939. Le 8 janvier 1941 elle retournait en Italie où elle était arrêtée, puis libérée le 28 janvier de la même année après avoir été admonestée. Inscrite dans les registres policiers comme « à surveiller pour ses opinions politiques », Maria Balestri s’installait le 22 janvier 1943 à Reggio Emilia avec son compagnon Oddino Bonaccini.