Dictionnaire international des militants anarchistes
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ISRAEL, Léon
Né le 15 novembre 1882 à Paris III - tué au front le 7 avril 1916 - Chansonnier - Paris
Article mis en ligne le 26 août 2010
dernière modification le 2 mars 2024

par Guillaume Davranche, R.D.

Fils de Mayer Israël, peintre en bâtiment, et de Julienne Vetzel, Léon Israël était sans lien de parenté avec l’anarchiste Lucien Israël*.

Anarchiste et membre de La Muse Rouge, Léon Israël, qui demeurait 13 cité Riverin (11e arr.) était en 1904 le responsable du Théâtre libertaire qui réunissait une troupe de théâtre et un orchestre. L’année suivante il animait le groupe Théâtre en camaraderie qui monta diverses pièces en un acte (L’insoumise de Paul Piretin, Scandales d’Octave Mirbeau, Préjugés de Mauricius.), Le Fils du commandant de Maurice Lecoeur, etc. et collaborait à L’anarchie de Libertad. Il semble surtout avoir été interprète et n’aurait signé qu’une unique chanson : La Guillotine.

Le 19 juillet 1907, il fut aux cotés de Paraf Javal et de Libertad, l’un des orateurs du meeting Sabre au clair sous le règne de Clémenceau - Séquestration gouvernementale, assassinat policier tenu à la salle du Progrès social, 92 rue de Clignancourt.

Après avoir collaboré au Libertaire et à L’anarchie, Léon Israël réserva sa plume à La Guerre sociale.

En janvier 1910, avec quelques dissidents du groupe des Causeries populaires, il tentait, selon la police, de reconstituer l’ancien Groupe scientifique.
À l’occasion des élections législatives de 1910, il prit à la campagne antiparlementaire (voir Jules Grandjouan) dans le cadre du comité de Paris 19e-20e.

À partir de 1911, il fut membre des Jeunes Gardes, l’organisation de choc liée à La Guerre sociale dirigée par Miguel Almereyda. C’est également sous les auspices de ce journal qu’en juin 1912 il fonda la Chanson du peuple, une maison d’édition qui compta plus de 1 000 titres à son catalogue.

De mars à mai 1912, Léon Israël appartint au Comité antiparlementaire révolutionnaire — impulsé par la FRC — qui mena une campagne abstentionniste à l’occasion des élections municipales de mai. Ce comité, dont Henry Combes était le secrétaire et Lucien Belin le trésorier, rassemblait 25 personnalités anarchistes et/ou syndicalistes révolutionnaires (voir Henry Combes). Le 29 mars, Israël prit la parole devant 300 personnes à un meeting du comité organisé salle de l’Égalitaire, rue de Sambre-et-Meuse. Intervinrent à ses côtés Arthur Bodechon (du syndicat des employés), André Mournaud, Francis Delaisi, Eugène Martin, Henry Combes et Albert Togny, ainsi que Tissier, de La Guerre sociale.

Le 27 juillet 1914, Léon Israël prit part à l’ultime manifestation contre la guerre. Victor Méric raconte qu’il en « revint la figure en sang, atrocement mutilé et complètement aphone pour avoir trop hurlé “À bas la guerre” ».

Il répondit néanmoins à l’appel quelques jours plus tard, et fut caporal dans le 282e régiment d’infanterie. À sa mort, le 7 avril 1916 à Gernicourt sur le front de l’Aisne, Miguel Almereyda lui consacra une nécrologie dans Le Bonnet rouge.

Le nom de Léon Israël figure depuis 1927 au Panthéon, sur la liste des 497 écrivains « morts au champ d’honneur ».

Œuvre : - Fausse monnaie : voyage d’un Louis galvanoplastique à travers le monde. Drame en plusieurs actes, nombreux mais rapides (1907).


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