Madeleine Briselance avait été élevée dans un milieu libertaire où son père, Georges, et son oncle, Louis, tous deux forains, étaient l’ami d’Alexandre Jacob dont les récits marquèrent et impressionnèrent la petite fille qu’elle était alors.
Ouvrière dans une papetterie industrielle, puis, brièvement, relieuse d’art, Madeleine Briselance travailla essentiellement comme employée dans un centre médical de la MGEN. Militante dans le mouvement des auberges de jeunesse, elle milita d’abord au Parti socialiste unifié (PSU) et s’engagea fortement dans les combats féministes, notamment, au sein du planing familial, en faveur de la légalisation de l’avortement.
Puis elle recentra son action sur l’antimilitarisme et milité à l’Union pacifiste de France (UPF). Devenue présidente de l’association SOS-Tahiti, elle participa aux campagnes contre les essais nucléaires en Polynésie. En 1993 elle adhéra au groupe de Montreuil d’Alternative libertaire, organisation à laquelle elle allait appartenir jusqu’en 2001. En 2003 elle participait encore aux manifestations contre la seconde guerre du Golfe et en 2004 participait à la fête organisée par les éditions L’Imsomniaque à l’occasion de la réédition des mémoires d’Alexandre Jacob.
Madeleine Briselance est décédée le 3 décembre 2009 à l’âge de 88 ans. Ses camarades d’Alternative libertaire conservaient d’elle « le souvenir ému d’une septuagénaire incroyablement énergique, petite par la taille, grande par la sincérité et le désintéressement de son engagement ».