Dictionnaire international des militants anarchistes
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PEÑA GARCIA, Rafael “El PORTUGUES” [CHAVEZ, Carlos}
Né à Lisbonne en 1889 – mort en 1975 - Ouvrier agricole – UAP – FAI – CGT (p) – CNT – Séville & Malaga (Andalousie) – Barcelone (Catalogne) – Porto & Lisbonne (Portugal) – Panama
Article mis en ligne le 20 novembre 2010
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Rafael Peña Garcia, dont le véritable nom aurait été Carlos Chavez, avait eu une enfance très difficile après que son père, un ouvrier de confession israélite, l’ait abandonné en bas-âge avec sa mère.

Selon certaines sources, il était ouvrier agricole à Espejo en 1908 et appartenait à la Société des agriculteurs puis au début des années 1910 au groupe anarchiste El Productor. Selon Paulino Diez, il aurait été arrêté par hasard en 1919 lors de la grève de la Canadiense et aurait alors intégré le mouvement anarchiste. Puis i avait milité à Séville aux cotés de Pedro Vallina et lors de la dictature de Primo de Rivera était passé au Portugal où à Porto et Lisbonne il fut membre de l’Union anarchiste portugaise (UAP) et de la CGT et collabora à la rédaction de A Batalha, Aurora et La Comuna.

Après le mouvement révolutionnaire de 1926, il regagna l’Espagne où en 1927 il était à Séville membre du Comité régional andalou de la CNT. L’année suivante il était membre du comité péninsulaire de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) dont le secrétaire était Elizalde. En 1930 il fut l’un des plus farouches opposants aux communistes qui tentaient de contrôler la CNT de Séville et fut l’un des organisateurs du Comité provisoire de la Férération régionale des groupes anarchistes d’Andalousie. En 1931 il fut l’un des délégués de Séville au congrès de la CNT (dit du Conservatoire) où il défendit les thèses anti-républicaines. Orateur anticommuniste lors d’un meeting de la Fédération nationale de l’industrie ferroviaire (FNIF) à Seville en 1931, il était membre du Comité régional andalou de la CNT et polémiqua à la même époque avec P. Vallina qui l’avait accusé « de trahison et d’être un indicateur ».

Membre du Comité de défense régional aux cotés de Ballester et d’Arcas, il fut, lors du mouvement insurrectionnel de janvier 1933 délégué de la FAI au Comité révolutionnaire andalou. Secrétaire du CR andalou de la CNT il fut en 1934 délégué aux assemblées pleinières tenues en février et en juin. Il participa en 1934-1935 à de très nombreux meetings en Andalousie (Séville, Sanlucar, Cadiz, Almeria, Algeciras…) où il défendait les thèses de la révolution agraire et de l’immédiate redistribution des terres.

Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il continua d’occuper son poste de secrétaire de la régionale andalouse à Séville puis à Malaga où il fut responsable d’une centurie confédérale. En 1937 il fut délégué au congrès tenu par la FAI à Almeria. Après la chute de Malaga en février 1937, il fut accusé par ses camarades et sans guére de preuves d’avoir été responsable de la perte de la ville, d’affrontements à Almeria, et même de ne pas avoir immédiatement déclaré la grève générale à Séville en juillet 1936, et fut exclu de la CNT. Rafael Peña abandonna alors l’Andalousie pour gagner Barcelone où il adhéra au syndicat CNT de l’alimentation. A Barcelone, une commission d’enquête fut formée avec notamment Manuel Fernandez pour tenter d’éclaircir sa situation, le Comité national de la CNT ayant exigé qu’il soit fusillé. Lors d’une réunion à ce propos, il sera dit que si Peña devait étre fusillé, il fallait fusiller tout le Comité national. Lors de l’assemblée pleinière nationale d’août 1937 il sera décidé que le problème devait être réglé par la régionale andalouse et non par le Comité national et restera sans être résolu.

Passé en France lors de la retirada, Rafael Peña émogra ensuite au Panama où il continua de défendre les idéaux libertaires et de militer à la CNT en exil dont au début des années 1940 il était le délégué à Colon. En 1946 il participa en tant que délégué de la CNT à divers meetings contre la répression en Espagne. Il collabora à cette époque à Tierra y Libertad (Mexico).

Rafael Peña Garcia est mort à Panama en 1975.

Il avait collaboré en Espagne, parfois sous le pseudonume Almafuerte à de nombreux titres de la presse libertaire dont Despertad (Vigo, 1928), Paginas Libres (Seville, 1918-1923), Solidaridad obrera (Séville & Barcelone), Solidaridad Proletaria (Séville, 1931-1932), Tierra y Libertad (Barcelone).

Selon un rapport de la police française il serait né le 13 décembre 1889 à Sancti Espiritu (Cuba).


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